Il se passe des trucs bizarres à Cuba.
Depuis plusieurs mois, les diplomates américains de l’ambassade de Cuba présentent de drôles de symptômes. Des pertes d’audition et d’équilibre, des nausées, des maux de tête… Depuis novembre 2016, plusieurs médecins ont étudié leurs cas. L’administration américaine vient d’officialiser une hypothèse pour le moins intéressante. Ces diplomates pourraient avoir subi des « attaques sonores », non pas sur leur lieu de travail, mais à leur domicile. Domiciles qui sont attribués par le gouvernement cubain.
Attaques sonores ?
Comme le rapporte Vox, certains de ces employés souffrent aujourd’hui de légers dommages cérébraux et de troubles sanguins. Deux d’entre eux pourraient avoir perdu l’ouïe de manière permanente. Les attaques se seraient arrêtées au printemps dernier, mais – si elles ont réellement eu lieu – les spécialistes des relations cubano-américaines restent perplexe quant à leurs motivations. Le gouvernement cubain à réfuté ces accusations.
The Verge souligne que les armes sonores ne sont pas officiellement utilisées, mais elles pourraient être un moyen d’attaque particulièrement redoutable. Pourtant, il semble assez improbable qu’une attaque de cet ordre ait été orchestrée, alors que Cuba et les États-Unis sortent à peine d’un processus de paix historique. L’une des explications est que ces symptômes soient le résultat d’une tentative d’espionnage qui aurait mal tourné. Des écoutes auraient pu être menées au domicile des diplomates, par des services secrets cubains inquiets des conséquences de l’élection de Donald Trump.
Le son : l’une des armes les plus redoutables au monde
Le département d’État américain mentionne l’utilisation du son dans la liste de ses armes non-létales. Le pire d’entre eux étant la musique à un volume sonore décuplé. On se souvient notamment de l’arrestation du dictateur panaméen Manuel Noriega suite à une déferlante de chants de Noël, de Black Sabbath et Guns N’ Roses. C’est aussi l’un des moyens de torture utilisés à Guantanamo.
Le son peut aussi être un outil répressif. Le LRAD (Long-range acoustic device) développé par l’armée américaine envoie des messages à très longue portée. Il est aussi connu sous le nom de « dispositif de harcèlement accoustique ». En 2004, la police new-yorkaise s’était vue traînée en justice après avoir utilisé ce « canon à son » contre des manifestants.
Les outils d’écoute qui pourraient avoir été utilisés à Cuba fonctionnent grâce aux ultrasons ou aux infrasons, indétectables par l’oreille humaine. Il est prouvé que les infrasons peuvent engendrer, notamment, une perte d’audition. Les chercheurs suspectent également qu’ils puissent exercer des vibrations sur les organes et l’oreille interne, créant une douleur insoutenable. un peu comme un disque de Céline Dion quoi.