Enfilez vos gants, mettez votre casquette et préparez vos Poké Balls : Pokémon fête ses 29 ans ! Avant que la crise de la trentaine ne frappe de plein fouet la franchise, c’est l’occasion de se faire un petit trip nostalgique. On revient sur la naissance fascinante de ces bestioles qui ont traversé les générations.
Aujourd’hui est un grand jour pour toutes ces personnes qui ont passé des heures à capturer des bestioles sur une console portable. Le 27 février, en 1996, le Japon mettait pour la première fois la fameuse cartouche Pokémon Rouge ou Vert dans sa Game Boy. La franchise de jeux-vidéos si incontournables qu’on ne la présente plus fête ses 29 ans… Et avant qu’elle subisse la crise de la trentaine (et nous fasse ressentir tout le poids de nos propres années), revenons tant qu’il est encore temps sur les débuts fascinants de Pokémon.
Le rêve de Satoshi Tajiri
Déjà, Pokémon, c’est l’acronyme de « Pocket Monsters » (« Monstres de Poche« ). Vous ne le saviez pas ? Nous non plus… Ce qu’il faut savoir, surtout, c’est que la franchise est un monde développé pendant près de 6 ans par Satoshi Tajiri et son équipe. Enfin, en réalité, le créateur d’un des plus grands noms du jeu-vidéo y pensait depuis qu’il était tout petit. Cet originaire de Tokyo a toujours été fasciné par les insectes, qui deviendront la principale source d’inspiration des créatures Pokémon.
Interrogé dans La Saga des Jeux Vidéo, un livre de Daniel Ichbiah publié en 2004, Satoshi Tajiri raconte : « D’abord, leur façon de se déplacer était amusante. Ils étaient bizarres. Chaque fois que j’en découvrais un nouveau, il représentait une énigme pour moi. Plus je cherchais d’insectes et plus je trouvais de choses. En mettant la main dans la rivière, il arrivait que je la ressorte avec une écrevisse. » Le jeune garçon faisait de l’élevage de criquets pour leur faire faire la course (et clairement, l’ancêtre d’un Pokédex en tête). Cet amoureux de la nature a donc créé un monde de plaines et de forêts pour un jeux vidéo mettant en scène des animaux qui ne meurent pas au combat (un fait particulièrement important pour Satoshi Tajiri), et qui peuvent être contrôlés à travers les Poké Balls. Pour la petite anecdote, non, le premier des Pokémons n’était pas Pikachu, mais Rhinoféros.
Des débuts difficiles à un giga-succès international
À propos de début, il faut savoir que Pokémon n’a pas séduit les développeurs tout de suite. Heureusement pour nous, il y avait Shigeru Miyamoto, le créateur de Mario et de Zelda (rien que ça), qui a vu le potentiel de ces « Pocket Monsters » et a pris Satoshi Tajiri sous son aile. Le problème, c’est qu’au bord de sortir le premier Pokémon, Game Freak, le studio à l’origine de la franchise, fait faillite. Et comme si ce n’était pas assez, la Gameboy se fait complètement éclipser par la Playstation 1… Sauf qu’une étincelle de buzz commence avec des rumeurs autour d’une 151ᵉ créature introuvable dans la cartouche : le Pokémon légendaire Mew. En un mois, un million d’exemplaires de Pokémon Rouge et Bleu sont vendus. Le phénomène mondial est lancé. Bientôt, un dessin animé débarquera, puis des films, puis des cartes à jouer… Comme disent nos voisins et voisines anglophones : « The Rest Is History« .