1911, à Londres. Le mouvement des suffragettes agite les rues londoniennes. Les femmes anglaises manifestent pour obtenir le droite de vote, contre vents et marées c’est à dire contre une grande majorité de l’opinion publique, de l’establishment politique, et de la police qui s’adonne dans ces manifestations à des violences physiques et sexuelles.
Le mouvement entamé par un syndicat de femmes en 1903 mené par une certaine Emeline Pankhurst, n’en réduit pas moins et est ponctué d’actions de désobéissance civile. C’est un reporter du Daily Mail, cherchant à décrédibiliser le mouvement qui a nommé les militantes « sufragettes ». Mais les militantes pour le droit de votes se sont appropriées le terme et marchent fièrement dans les rues arborant des pancartes telles que « Votes for women » et des chants tels que « The March of Women », véritable bande son du mouvement des suffragettes.
C’est l’oeuvre d’une compositrice du nom de Ethel Smyth. Née dans une famille bourgeoise en 1858, Ethel est l’une des rares compositrices de son époque. Ou plutôt une « lady composer » comme on appelle les compositrices de l’époque, qui selon le terme, ne peut qu’être des dames imitant des compositeurs.
Un épisode écrit et raconté par Clémentine Spiler, réalisé par Malo Williams. Pour écouter la bande son de Pionnières, c’est par ici.
Visuel © Wikimedia Commons/George Grantham Bain Collection