Du chorégraphe Anthony Égéa et de sa compagnie Rêvolution (installé au Performance, ancien club new wave reconverti, depuis quelques années, en studio de danse), il a souvent été question ici-même, au gré de nos pérégrinations et de nos recommandations glanées sur les agendas du Loisir Culturel Néo-Aquitain. Une nouvelle occasion nous est offerte, pour faire travailler les doigts sur le clavier à son sujet, grâce aux représentations de sa nouvelle pièce, baptisée Explosion.
Derrière cet intitulé simple et détonant, une pièce pour huit interprètes – vous voulez leurs blases, les voici : Tayeb Benamara, Aziz Ben Hemdane, Jimmy Duriès, Aymen Fikri, Juliette Lefauconnier, Iliass Mjouti, Dimitri Vandal et Oriana Zeoli – centrée autour du popping, cette « détonation atomique » chère aux battles hip-hop ; une technique de danse, aussi nommée electric boogaloo, qui trouve toujours une prise, sur un ondoyant tempo G-funk.
Fort heureusement, ici, on n’est pas dans un nanar de la Cannon en pleine montée de sucre et de fringues fluo. On est à l’Auditorium de l’ONB, où Anthony Égéa activera corps et neurones pour célébrer la danse hip-hop dans toutes ses dimensions, hors des clichés et des réductions à l’emporte-pièce. « Je veux en montrer son essence, dixit le chorégraphe bordelais, son évolution, sa richesse musicale et chorégraphique. C’est un coup de projecteur – ou plutôt un coup de corps – sur cette danse hip-hop à l’origine qui n’a cessé d’évoluer, comme un retour aux sources. »
Avec un soundsystem qui en impose, des murs d’enceintes et d’amplis venant délimiter l’espace de jeu, cette zone où les B-boys et les B-girls prôneront la beauté du geste et l’amour du risque, du coup et de l’éclat, Explosion tâchera de prolonger sa musique jusqu’à la pointe des possibilités corporelles, des vibrations musculaires, des mouvements anatomiques, déployés, à vif, pendant les défis, les unissons, les dialogues auxquels se livrent les danseur.ses.
Avant que des déluges de feu vengeur, déclenchés par les soixante-neuf démons de la pseudo-monarchie infernale, ne s’abattent sur Bordeaux – ce genre de giboulées inconnues des prévisions Météo France -, vous pouvez tenter d’empocher quelques billets, là, tout de suite, maintenant. Ça se passe au cul du camion, matérialisé par le formulaire ci-dessous, où il suffira d’indiquer le mot de passe Nova Aime.