Il vient de s’éteindre à l’âge de 86 ans, Herbie Flowers, et ce n’était pas un pseudo. Il n’avait pas besoin de masquer son identité, car il avait choisi de vivre dans l’ombre d’une tripotée de musiciens célèbres.
Herbie Flowers était bassiste, du genre que l’on appelait lorsqu’on cherchait une valeur sûre pour un titre que l’on devinait planétaire, comme « Walk on the Wild Side » sorti en 1972.
La ligne de basse maintes fois samplée de ce « Walk on the Wild Side » de Lou Reed, notamment par A Tribe Called Quest sur le titre « Can I Kick It » est signée Herbie Flowers. Idem pour le monument « Space Oddity ».
Entre Flowers et Bowie, c’était une histoire d’amour, la liste des collaborations entre les deux musiciens est bien trop longue pour être énumérée, mais il est bon de rappeler que c’est aussi la basse de Flowers que l’on entend sur le titre « Rebel Rebel ».
Herbie Flowers a connu ce que l’on appelle l’âge d’or du rock, on a cité et écouté Lou Reed et David Bowie, mais le bassiste apparaît sur une centaine d’albums des années 70 et 80, citons T-Rex, George Harrison, Paul McCartney, Ringo Starr, Elton John, Harry Nilsson, Bryan Ferry, Melanie et Cat Stevens…
Outre son incroyable talent de musicien, les proches d’Oncle Herbie, comme ils le surnommaient, vantaient son humour et sa belle âme.
Comment pouvait-elle être autrement cette âme, à jouer de la basse avec autant de finesse, de douceur et d’élégance, jusqu’à en marquer nos vies ?