Top Boom ! C’est reparti pour quelques jours d’excitations invisibles à Brest. Invisibles ? C’est à voir, mais sacrément sonores, ça c’est sur…
Le Festival Invisible, c’est du défrichage, de l’exigence, pas de faux semblants et que du bon, c’est pourtant facile de ne pas se tromper, il suffit de vouloir…
Convoquer, au rayon des guitares tranchantes, les magnifiques vétérans de Gang Of Four toujours pas émoussés ou l’inaltérable GW Sok poussant toujours plus loin la recherche sonique disruptive en compagnie des jeunes chiens d’Action Beat, inviter les fantasques et réjouissants Villejuif Underground en mode garage vrillé, le hip hop sombre et crypté de Dälek, invoquer l’avatar surf d’un Herman Düne ou pour rester dans la wave, la chanson cold de Rémy Parson, c’est faire montre de bon goût et d’un respect pour le public qui mérite d’être salué.
Proposer à Grégaldur d’inventer une nouvelle musique autour des films d’animation du russe Gari Baldine et ne pas broncher devant l’intitulé choisi pour l’occasion :
« SHTSRZYHZHZYHZYHZYHZYHZYHZYHZYHZYHZYHZJ« , c’est montrer qu’on a confiance dans la capacité des animateurs radio à relever les défis les plus fous.
Laisser Odette Picaud encadrer des innocents pour réaliser une installation à base de jambes de poupées démembrées, c’est joyeusement osé et d’un romantisme à la noirceur bienvenue.
Démarrer le festoche en mode battle de poésie contre pinard gratuit suivi d’un concert fantomatique de la mystérieuse ooTi, ça s’annonce plaisant surtout si ce soir là, le brouillard tombe tôt.
Mitonner de bouillants afters et des apéros qui partent en vrille au P’tit Minou, c’est un peu déconner avec notre santé, mais vous savez ce que c’est, on dormira quand on sera morts.
Et encore, je ne vous ai pas tout dit, car on aime à vous voir vous prendre en main, (attention quand même à vos tympans) et décider comme des foufous d’aller sniffer la prog de haut en bas en cliquant tout seuls ICI, comme des grands.
À Brest, en divers lieux du 15 au 19 novembre, mais le before est le 11, parce qu’il n’y a pas que les défilés dans la vie.