Ce qu’il y a de bien avec le festival No Border, ce festoche situé tout au bout de la terre, c’est que c’est un des plus ouverts au monde, comme son nom l’indique.
Et, si du haut de son arrogance, on croit connaitre quelque chose à la musique, chaque année, la découverte de la programmation nous remet une petite claque et nous rappelle qu’on n’a pas fini, loin de là, d’en faire le tour. Et, c’est, bien sûr, super tant mieux.
Alors, mes bons amis, jetons donc une oreille sur cette bouillonnante édition qui marie sans complexe le local à l’international.
Il y a les before dès le 2 décembre, dans des endroits comme Plobannalec Lesconil, Porsporder, Gouesnou, l’île de Batz ou le Beaj Kafé brestois, parfait pour tanner le cuir des journaleux descendus de Paris, avec une sélection qui va du folk gnawa de Dendana, à l’énorme Dieuf-Dieul de Thiès (fierté sénégalaise) en passant par les comptines de l’Ollivier Jory Akoustik (BZH), les boeufs ouverts de l’Orchestre Nautilis ou la folk tunisienne de Yuma et l’oud du syrien Fawaz Baker.
Normalement, là, tu as déjà la boussole qui s’affole…
Le 6, on retrouve ce bon vieux Federico Pellegrini (Little Rabbits, French Cow Boy) dans un duo aussi psyché-barré qu’inattendu avec la coréenne E’Joung-Ju et son geomungo à six cordes. Genre, ça fout bien les poils.
Le 7, ça démarre fort avec une conf’ intitulée « les musiques pentatoniques : de la réalité au mythe« . Ah ah ah… ça calme, hein ? On fait moins le malin.
Et pourtant, le système pentatonique on le retrouve un peu partout dans le monde, de la Hongrie au Tibet, de la Chine à la Nubie et, je te rassure, du désert saharien au Mali, puis dans le delta du Mississippi, et donc dans le blues et pour finir dans le rock’n’roll… Et comme le sujet est sacrément vaste, ces conférences durent jusqu’au 8, il faut bien ça.
En soirée, le 7, on croisera le fado de Lula Pena, on prendra une leçon de classe mandingue avec les kora de Balla et Sidiki Diabaté ainsi qu’une plongée dans le coté protéiforme de la musique celtique servie par l’Offshore Quartet et le duo Bertolino / Le Gac…
Le 8, la diva éthiopienne Etenesh Wassie se chargera de vous envouter assistée de la violoncelliste Julie Laderäch et du bassiste Matthieu Sourisseau, vous vous ferez chavirer par la syrienne Naïssam Jalal et ses Rythms of Resistance, on retrouvera Yuma, un chouïa de rap breton avec Krissmenn et une leçon d’histoire bluesy et sanglante signée Delgres.
Le 9, on retourne dès le matin aux sources des musiques populaires bretonnes et celtiques. C’est de la conférence, mais ça joue aussi, pendant les breaks et des breaks, il en faut vu que ça dure toute la journée.
Pendant ce temps là, ça se mixe et ça se métisse aux Ateliers des Capucins où, dès 14h, on s’offre un petit Fest Deiz entre folk d’ici et d’ailleurs, des Soeurs Chauvel, en passant par le duo Audebert / Le Corre et Fleuve pour finir avec Léo Corréa et le Forro Bacana.
En fin d’aprem’, les jeunots de la KBA (Kreiz Breizh Akademi) confronteront leur vision électro du patrimoine musical celte avec l’oud ultra véloce de Mehdi Haddab, on kiffera ensuite la tambura revenue à l’état sauvage des hongrois de Söndörgö, on se fera de gros mélanges entre le kuduro atomique de Throes and The Shine, les chanteuses breizhoutes du Duo du Bas, l’électro réunionnaise de Labelle et le fest noz mondial de N’Diaz… Quelle Pagaï !
Tsé ! Et le dimanche, alors ? Un p’tit temps de récup’ bien mérité, puis vers 17h00, une dernière session bienvenue avec le violoncelliste turc Anil Eralsan et le Bey. Ler . Bey Trio franco libanais, tous experts dans l’art de brouiller les cartes, et les frontières dessinées dessus.
A tous les coups, j’ai du oublier quelques détails alors, n’hésitez pas, foncez en savoir plus ICI.
On file des places j’entends ? Le mot de passe est où ? Et il faut cliquer là ↓ ↓ ↓ ?
Brest @ Divers Lieux du 2 (pour les before) au 10 décembre.