Grace à cette 15ème édition du Festival OFNI, le touriste innocent qui arpentera les rues de Poitiers du 9 au 12 novembre risque de penser que les français ont une conception très spéciale et carrément barrée de concevoir leurs vitrines de Noël…
Dès le jeudi 09, en effet, c’est dans les vitrines de nombreux commerces complices que le festival donnera à voir une sélection de ces créations visuelles décalées et borderline qui ont fait sa réputation.
OFNI, c’est, depuis 15 ans, une aventure sans guère de tabous en ce qui concerne l’exploration des marges, pour ne pas dire des extrêmes, de ce qu’il est possible de faire en matière d’expérimentation visuelle et musicale pour peu qu’on y insuffle ce qu’il faut de poésie, d’audace, de kitsch et de second degré, sans oublier un gros gros grain de folie…
Jeudi soir, par exemple, vous serez invité dans la quatrième dimension au Lieu Multiple pour vous immerger au sein du dispositif Nybble et découvrir que la technologie n’est pas incompatible avec la poésie digitale.
Vendredi, au Dietrich, grace au documentaire de François Miron, évocation de l’oeuvre de Paul Scharits, un américain proche de Fluxus et pionnier de l’expérimentation visuelle dont on a jamais vraiment su s’il s’agissait d’un fou ou d’un génie. Les deux, probablement. Découverte de l’Homme Poulpe de Stéphanie Cadoret suivi de la projection en avant première du très troublant et flippant « Les Garçons Sauvages » de Bertrand Mandico.
Samedi, avant l’apéro, un bon vieux série Z au Dietrich avec « le Météore de la Nuit » de Jack Arnold, où en pleine guerre froide, il devient soudain difficile de savoir si l’on a en face de soi un salopard de coco ou une vermine martienne… Jean Pierre Dionnet sera là pour en causer, s’il arrive à faire ses lacets avant que le TGV ne démarre.
Ensuite, direction L’Envers du Bocal pour un mélange barré de Miazaki en 16mm et de d’électro noise expérimentale à la sauce Kabuki durant lequel Olivier Gonnet se transformera en créature de l’espace au milieu d’un bordel sans nom… Ça à l’air chelou comme ça, mais c’est le genre de trucs qui arrive souvent à Poitiers, surtout qu’on on requiert l’aide complice des frappés du Confort Moderne…
Et dimanche, retour au Lieu multiple pour un chouette hommage à l’écrivain Richard Brautigan sous forme d’un grand happening mêlant musiciens de rock et d’électro, projectionnistes fous, archives cinématographiques rares, passés au filtre d’une moulinette géante dirigée par les belges Gauthier Keyaerts et Stéphane Ink dans le rôle des chefs d’orchestres sous PCP.
Ça vous a donné envie, tout ça, bande de taquinous ?
Alors, n’hésitez pas, filez sur le site d’OFNI, pour en savoir plus et rendez vous à Poitiers, du 09 au 12 novembre !