Attendez ! Ne vous laissez pas avoir par le sous titre ! O.F.N.I, c’est bien un festival de cinéma et pas un défilé de mode…
D’ailleurs, les modes, il faut croire qu’ils n’en n’ont cure puisque depuis toutes ces années, le festival a pour caractéristique principale de son A.D.N., une saine passion pour la nage à contre courant des tendances du mainstream.
O.F.N.I., c’est un subtil grand écart entre la profanation des cimetières en vue de d’exhumer des pépites filmiques que nul n’a jamais osé fleurir, des techniques expérimentales des plus acrobatiques où la prise de vue rime avec le défi dans ce qu’il a, selon les cas, de plus insensé ou de plus onirique, sans oublier des fulgurances contemporaines qui seront, un jour, ou cultes ou censurées…
Autant dire, donc, du miam à tous les étages pour ceux qui trouvaient la phrase précédente trop compliquée.
Cette édition 2018 commence fort jeudi 15 avec, enfin visible en France, 50 ans après sa création, le cultissime « Funéral Parade of Roses » du japonais Toshio Matsumoto, top queer, top of the pop et subversif en diable, dont Tarentino et Kubrick admettent bien volontiers l’influence plutôt que de se faire hara kiri pour avoir copié…
On reste dans l’extravagance nippone le lendemain en partant sur les traces d’Issei Sagawa, ce sympathique étudiant japonais qui avait entrepris, à Paris en 1981, de manger sa copine après l’avoir rendue compatible avec la taille standard des barquettes de congélation. Les Stranglers en feront ensuite « La Folie« , folie qui lui vaut d’être toujours vivant et donc l’objet de cet interloquant documentaire dont l’une des réalisatrice, Verena Paravel sera présente (dans la salle et en un seul morceau).
On restera ensuite fidèle au thème du monstre, cette horreur qui nous ressemble tant, avec la projection de The Dark, une séance de miquette inédite dans laquelle le zombie s’avère compatible avec le port du Lederhose. (Oui, c’est flippant).
Samedi, option jeune public ( et régression de quadras) grâce à une version restaurée de Dark Cristal, féérie 80’s où les marionnettes évoluent si bien en décor réel qu’on croirait qu’elles sont réelles… Surtout Fizzgig qui pète l’écran…
Une fois calmé les gnomes, en mode un suppo et au lit, il sera temps pour vous de filer vers le Confort Moderne pour tenter de vivre jusqu’au bout « Darkwhite« , une soirée entre adultes consentants, mêlant écrans redevenus sauvages et performances musicales débridées tirant sur le trash façon Kenneth Anger ou une surboum dans la prison d’Abou Ghraib un soir de pleine lune. Ouais, si ça te fait peur, tu peux retourner dans ta métropole, absorber mollement de la daube de multiplexe. Ici c’est Poitiers, man.
Et, à Poitiers, une fois les foies jaunes retournés chez eux, on s’autorise, vu qu’on n’est pas des bêtes non plus, un dimanche après midi de poésie accessible aux petits et aux grands avec l’épatant Téatro Dondolo, des suédois qui chamanisent votre perception de l’univers à coup de théâtre d’ombre et d’illusions d’optique venues du fond des océans ou des confins de l’espace…
Okay, je suis d’accord avec vous, ça donne envie, mais, en plus, ça n’est pas fini, allez donc faire un tour sur le site de Nyktalope Mélodie, car, bien sur, je ne vous ai pas tout tout dit….
Nova vous offre des places ! Alors on file vite sur le facebook Nova Aime pour le mot de passe secret.
Festival OFNI | Du 15 au 18 novembre | Poitiers | Places à partir de 22€ | Ici l’événement