Amis Pictaves, et vous, membres des fières et indomptées tribus environnantes, je ne vous apprend probablement rien en vous disant que le festival OFNI arrive tout bientôt… Voilà 16 ans que ce Festival des Objets Filmiques Non identifiés oeuvre de Poitiers à La Rochelle pour desciller les yeux et réveiller les cerveaux en projetant sur toutes les surfaces disponibles les films les plus créatifs de la galaxie…
OFNI version 2018, on en reparle tout bientôt avant qu’il ne s’installe du 15 au 18 novembre à Poitiers, mais au préalable, on s’en serait voulu de ne pas vous tuyauter sur cette soirée de before aussi magique qu’habitée qui se tiendra, pour fêter ses 70 ans, au valeureux Cinéma Le Foyer de Parthenay… Ah, Parthenay, cette ville éperdument perdue au milieu des bocages entre Nantes, Poitiers, Niort et La Rochelle, plus connue, à tort, pour son marché à bestiaux que pour son effervescence culturelle… Un trou, pour les intellos bien pensants de la grande ville… Et pourtant, Dieu sait qu’il s’y passe des choses, que ce soit au Foyer qui n’a pas à rougir de sa programmation ou à l’épatante salle Diff’Art qui défend bec et ongles les musiques actuelles depuis qu’on à eu l’idée de plugger les vielles à roue sur des amplis Marshall… Bref, pour l’avoir tenté déjà plusieurs fois, je vous l’assure : le trip à Parthenay est de ceux qu’on n’oublie pas…
Surtout lorsqu’on y projette Finis Terrae, ce bijou que filma Jean Epstein en 1929 sur les îlots bretons éparpillés autour d’Ouessant où subsistaient alors (et toujours) de robustes et entêtés bretons pas prêts à lâcher un pouce de terrain à l’océan même quand celui ci entrait en des colères homériques. Des gens simples, rudes et durs à la tache qui subsistaient, entre autre en récoltant le varech pour le transformer en soude par combustion… Un travail de chien au milieu d’une mer qui ne pardonne pas la moindre erreur. Ces goémoniers et leur communauté vont devenir les héros du film, filmés par un Jean Epstein totalement subjugué par la beauté de la mer et des îles. Et cette fiction documentaire va vite s’avérer être l’un des plus bel hommage que le cinéma aie rendu à ces terres du bout du monde…
Pour l’occasion, le film sera mis en musique par en direct par Eric Brochard et Jean Luc Cappozzo (basse, trompette, voix et effets).