« Un laboratoire créatif de recherche artistique autour des futurs du monde de la nuit ». Voilà comment le collectif Au-delà du Club défini leur projet.
Flashes, c’est la mise en lumière des nuits européenne, de sujets de société, de personnalités et d’initiatives inspirantes, la revalorisation de la fête au travers des émotions et des souvenirs de ceux qu’ils la font.
Imaginée par les directrices de publication, Laure Togola et Sarah Gamrani (également la voix du projet Baraka), Flashes est un projet qui a pour but de mettre en lumière des innovations dans le monde de la nuit, des clubs, des festivals et des soirées en général.
Mise en lumière
Quand elle ne prépare pas les lives de ses projets, Sarah Gamrani se mobilise pour l’avenir des nuits. À Nova, on vous avait déjà présenté le recueil de poème Au-Delà Du Club, coordonné par ses soins, qui proposait un espace de parole à des artistes de la scène électronique sur les questions de violences sexuelles et sexistes dans leur secteur.
Aujourd’hui, pour Sarah Gamrani, voici un nouveau projet. Flashes est une série de fanzines qui contiendra entre autres des entretiens avec des acteurs.ices du monde de la nuit, qui proposent de repenser leurs métiers dans un cadre plus inclusif et plus sûr pour le grand public. Dans son premier numéro, la publication, disponible samedi 18 février, convie la programmatrice du Macadam Anaëlle Saas, la photographe Cécile André (toutes deux basées à Nantes) et l’artiste/activiste britannique, fondatrice du site de référencement d’artistes racisés dans la musique actuelle, Black Artists Database, Niks Delanancy. « Un récit situé et assez personnel d’Anaëlle Saas, avec un regard de la photographe Cécile André, sur la matérialité du club. »
Ces intervenantes nous proposent de réfléchir autour des questions de programmation inclusive. Comment représenter à l’affiche d’un événement, d’un festival, ou d’une soirée, des femmes, des personnes racisées et des personnes séxisées. Le point de vue de Niks permet d’apporter un regard international sur les questions soulevées et présentées, et de comprendre comment les professionnels d’autres pays répondent à ces mêmes enjeux.
Cette vision croisée paneuropéenne, on le retrouvera dans chaque numéro, avec à chaque fois une région et personnalité différente en Europe. « Cela nous permet d’avoir des réponses alternatives avec une culture de la nuit forcément différente de la France et d’aller voir ailleurs comment les gens répondent aux mêmes enjeux. Les enjeux de la violence sexuelle, de la sélection à l’entrée, les enjeux de domination ou d’architectures. Donc, on va plutôt chercher des experts européens pour ne pas se limiter seulement aux collectifs, aux clubs et aux acteurs de la scène locale. »
Flash info :
Destiné aux professionnels du monde de la nuit et à leurs publics, ce fanzine a mi-chemin entre art et recherche, agrémenté d’illustration photographique, s’adresse à celles et ceux qui voudraient réfléchir à la situation actuelle des lieux de festivité, et qui chercherait des pistes dans l’intention de faire évoluer les mentalités et élargir leurs horizons.
Pour se procurer le premier numéro de cette série, rendez-vous sur les réseaux d’Au-Delà Du Club, le pamphlet est également distribué dans des librairies partenaires, (Liste disponible sur leur compte Instagram). Une soirée de lancement aura lieu ce samedi 18 février, à partir de 18 h 30 à la galerie de l’association Reflet Machine (Paris 4e). Animé par un DJ set de Joanna OJ et Bambi, vous avez donc là, une excellente occasion de papoter avec toute l’équipe de la revue.