Cette semaine, on laisse les clefs de « Chambre Noire » à Fred Pallem et le Sacre du Tympan.
« Chaque titre est comme un tube en puissance. Chaque instrument a son thème, son gimmick. Toutes les compositions sont inspirées de faits très personnels, où chaque solo est porté par des histoires et des émotions ».
Que vous nous suiviez en direct à la radio ou sur notre chaîne YouTube, vous venez d’assister à la bande originale de films que vous ne verrez probablement jamais.
Son auteur, compositeur, chef d’orchestre précédemment cité, est le genre de moine ascète qui voit son travail comme celui d’un cinéaste, d’un architecte ou encore un dessinateur de BD. Ça tombe bien pour un type qui se destinait au 9e art, ou du moins le graphisme jusqu’à sa découverte plutôt jeune d’une guitare planquée par le paternel au détour d’une recherche de revues érotiques dans la chambre non pas noire, mais parentale.
Plus de 2 décennies plus tard, après des études érudites au conservatoire, il continue d’œuvrer sans relâche avec pour ambition de ne jamais se répéter et de créer en compagnie de ses fidèles et tout aussi aventureux et studieux que lui, partenaires de scène, des extravagances musicales et scéniques extrêmes.
Une Écriture pour grands ensemble pouvant aller jusqu’à 25 musiciennes et musiciens. Une Palette large en termes de textures sonores.
Une Expérience rare et précieuse de l’aveu de ses propres collaboratrices et teurs. Avec Une seule et ambitieuse mission : Façonner une autre musique. Une Musique en grand. Free jazz musique de films, inspirations de BD évidemment, mais aussi soul, funk, sonorités psychédéliques expérimentales et toujours ou presque instrumental. Tout est bon tant qu’on ne se sente pas vaincu par la lassitude.
20 ans de travail acharné en solo, mais aussi au service de nombreux artistes français archi connus, mais trop nombreuses et nombreux pour toutes et tous les nommer qui ont fait de lui un incontournable, mais à mon avis trop discret patron de la musique en France.
Ce dixième album nommé sobrement X comme le 10 en latin, avec son orchestre Big bang zinzin à souhait, nous prouve à quel point on peut être geek de la musique, mais extrêmement virtuose, kiffeur et partageur de bonnes ondes.
Alors merci d’avoir fait de cette « Chambre Noire » une odyssée de la brillante musique vers le grand mix pour l’infini et au-delà.
Fred Pallem et le Sacre Du Tympan.