Un poète qui chante ses mots dans un clip intense
Poète, chanteur, écrivain et compositeur, Gaël Faye, artiste au talent pluriel, s’emparait ce mercredi du live de Chambre noire, pour nous emporter dans son monde fait de mélodies qui caressent et de mots qui frappent (là où ça fait du bien).
Après le clip rebelle, festif et coloré du titre qui a donné son nom à l’album (le clip de « Lundi méchant », donc), c’est dans une atmosphère morose et plus sombre que l’on retrouve aujourd’hui l’artiste dans son nouveau clip “Kerozen”. Gaël Faye nous chante cette volonté d’exil, de renouveau et d’ailleurs “J’ai beau fermer les yeux, je ne m’échappe jamais du ciment”.
Un texte parlant, à l’ère d’une crise sanitaire, écologique et humaine. Ses mots, sont illustrés par des images évoquant la révolte et le chaos, entre flaque de sang, couverture de survie et policiers armés. “C’est une année rude et je crois que dans les moments difficiles, ce qu’il faut garder comme flamme c’est l’espoir.”, exprimait l’artiste dans Chambre noire.
Après sa réussite littéraire Petit pays, qui raconte la guerre civile au Rwanda à travers les yeux d’un enfant, Gaël Faye n’hésite pas à mettre en chanson ce que lui évoque notre société “Kerozen”.
La douceur de ses paroles, la lenteur de la gestuelle du clip nous offre une bouffée d’oxygène, étonnante, au vu du titre du morceau.
Une fois de plus, Gaël Faye, allie parfaitement ses multiples facettes artistiques.
Visuel © Gaël Faye