Après un concert à la Ciotat, deux à Paris et une écoute de l’album dans un bar marseillais, Gari Greu vient célébrer la sortie de Barka, son nouvel album sur la scène du Makeda. L’éternel minot du Massilia Sound-System, esseulé depuis la disparition de Lux B, son frangin, fringant Oai Star des hauteurs de la Bonne Mère aux étals colorés de Noailles et pote à la vie à la mort du Collectif 13 au côté de Guizmo et Danielito de Tryo, de Mourad de la Rue Ketanou et d’autres encore signe ici 11 chansons qui lui ressemble, 11 chansons qui disent barka (merci en mooré, une des principales langues parlées au Burkina Faso) à la vie, à Marseille et à Tartar(e), artiste marseillais avec qui il avait partagé plus d’un spectacle (Yes Papa) en 2013 et avec qui il co-signe la plus part des textes de cet opus. « Ça fait 25 ans que l’on se connaît, Tartar(e) c’est le fantasme de l’artiste. La vie est son art, son art est sa vie. Pas de famille, pas d’attache, un cafoutch en Inde, une cabane au Burkina, C’est Gandhi et une centre social alternatif à la fois. Il catalyse les énergies un peu comme Tatou et Jali » dépeint le chanteur. « J’ai trouvé la manière de bosser sur ses textes, sur son fond d’écriture, de m’en nourrir » confie celui qui a enregistré une vingtaine de chansons dont seulement onze sont disponibles ici. « J’ai enlevé tout ce qui ressemble trop à ce que je fais avec le Massilia ou le Oai Star. J’ai cherché un autre équilibre musical ! ».
Au fil de Barka, Gari, petit-fils d’italiens (ses 4 grands parents sont originaires de la botte évoque aussi bien la vie des migrants (Bois Sacré, une chanson composée après un concert à Grande Synthe avec le Collectif 13), Les retrouvailles co-écrite « à ciel ouverte » avec Mourad (La Rue Ketanou) en marchant dans les rue de Noailles, la vie d’artiste (Luttes d’Artiste ou Yes Papillon), La mort (Le Jardinier), les mariages forcés à l’invitation de la chanteuse Sally Nyolo (Comme une Lionne), l’identité marseillaise riche de ses nouveaux arrivants (La Valse des Valises).
En prime, ou plutôt en parallèle de la sortie de l’album, un livre aussi intitulé Barka (avec un code magique et gratuit pour télécharger ces 11 titres) évoque en textes et en photo Barka, ce merci à la vie ! Merci !
Et «Quand la terre tremble » ne l’oubliez pas, « il n’y a que l’ivrogne qui marche droit » selon les propres mots de Tartar(e) repris ici par le gars Gari.
Samedi 18 janvier à 21h au Makeda (103, rue Ferrari – 13005) – 12 € + 1 € d’adhésion