Ce matin, je reviens sur un fait divers qui s’est déroulé il y a une quinzaine de jours à peine, au cœur de l’Aveyron…
Si vous étiez à l’écoute hier, vous savez que j’aime jouer et que le temps passant, me reviennent à l’esprit allez savoir pourquoi les jeux de mon enfance. Je ne suis pas le seul manifestement, car il y a une quinzaine de jours, un peu avant minuit, un automobiliste victime d’une sortie de route sur la commune de Palmas d’Aveyron a profité de l’inattention des gendarmes de Laissac venus lui porter secours pour braquer le fourgon de la patrouille pendant que ces derniers procédaient aux constatations d’usage. Vous m’avez bien entendu : il a braqué le fourgon des gendarmes venus lui porter secours.
L’anecdote prête à sourire. J’en connais certains qui seraient même tentés d’applaudir des deux mains, ce braquage à Palmas d’Aveyron – Palmas Flamenco – on se contentera nous, juste de sourire, d’un sourire silencieux… et néanmoins explicite ! Ce sourire muet en dit long quant à nos relations avec la maréchaussée, rapports qui n’ont pas été adoucis sous l’ère Macron. Rappelons-nous la répression des manifestations des gilets jaunes, les bavures policières et autres évacuations de camps de migrants à Grande-Synthe, Paris ou Marseille, évacuations accompagnées de destruction de tentes et des effets personnels à l’encontre de ce que prévoit la loi en la matière.
Mais revenons à notre braqueur de fourgon, à nos braqueurs, car il n’aurait pas été seul à l’heure du délit à en croire le témoignage des gendarmes interrogés par d’autres gendarmes j’imagine. Le fourgon, lui a été retrouvé à quelques kilomètres de là, vide et le fuyard arrêté quelques jours plus tard chez lui dans la région de Toulouse. Il s’agit d’un mineur de 17 ans connu des services de police comme on me souffle dans le talkie-wakie. Il n’aurait pas fourni d’explication à son geste. À la gendarmerie, on s’oriente vers une affaire de stupéfiants. Perso, je pense plutôtà un gage, un soir trop arrosé ou trop enfumé. « Même pas cap de braquer un fourgon de gendarmes », lui aurait lancé son copain ivre mort. « Cap ! », aurait-il répondu ! Et c’est comme ça il se retrouve à 7h40 du mat au cœur du Nova Jour se lève. C’était mon premier fait divers de chroniqueur matinal, espérons que ça soit le dernier.