Cyndi Lauper, une artiste présente dans à peu près 100% des playlists de vos soirées (une fois que la boisson a joué son rôle de machine à réclamer de la nostalgie), fait son retour dans l’actu… pour défendre le droit à l’avortement.
Pour celles et ceux qui auraient fait l’impasse sur ces premières soirées aux playlists – madeleines de Proust, Cyndi Lauper est l’interprète de “Girls Just Wanna Have Fun”, le classique parmi les classiques de la musique dance pop, mais qui cachait quand même un sous-texte (pas si maquillé que ça) d’émancipation féminine.
En 2022, Lauper est de retour pour la bonne cause, il y a quelques jours, la chanteuse a fait une annonce un peu particulière sur les réseaux sociaux. Cyndi Lauper a lancé un fonds d’aide pour donner accès à l’avortement à toutes les Étasuniennes par le biais d’une association. C’est une réaction à la décision de la Cour Suprême de juin dernier qui avait révoqué la jurisprudence “Roe v. Wade”, laissant donc la possibilité à chaque état des USA de bannir l’avortement sur leur territoire. Depuis cette décision, 13 états l’ont fait, et d’autre se préparent, eux aussi, à bannir l’avortement.
Cyndi Lauper a ainsi lancé le fonds Girls Just Wanna Have Fundamental Rights (les filles veulent juste leurs droits fondamentaux). Ce n’est pas un slogan qui vient de nulle part, il avait notamment été entendu lors de manifestations et de rassemblements qui protestaient justement cette décision de la cour Suprême.
À vrai dire, le titre de Cyndi Lauper “Girls Just Wanna Have Fun” (Les filles veulent juste s’amuser) était devenu depuis longtemps un des hymnes officieux des manifestations féministes aux US. Avec le temps, les manifestants en ont fait un vrai titre émancipateur.
Ce fonds “Girls Just Wanna Have Fundamental Rights” à plusieurs objectifs. D’une part, augmenter les possibilités de bénéficier de ces services, assurer un accès sécurisé à un avortement légal et aux soins prénataux et d’autre part soutenir les efforts visant à réviser cette décision de la cour Suprême. Si l’on salue évidemment cette action de Cyndi Lauper, on aimerait tout de même ne pas vivre un monde où les stars de la pop se chargent de rectifier les manquements, sur les questions de droits fondamentaux, des plus hautes autorités d’un pays.
Un texte issu de C’est Bola vie, la chronique hebdomadaire (lundi au vendredi, 8h45) de David Bola dans Un Nova jour se lève.