Découvrez cette culture avec la nouvelle compilation Soul Jazz Records !
Mystère, car on ne connaît toujours pas clairement l’origine du nom (comme le Flamenco), tout juste si l’on pense que CALYPSO viendrait du Nigeria « Kaiso », expression signifiant « en avant » , puis serait devenu synonyme de « joie extatique » …aux Antilles.
Ensuite, cette musique de carnaval dansé, est née à Trinidad et Tobago, ces îles face au Vénézuela, mais concerne aussi La Barbade, La Grenade, et même le Panama. Proche du Mento jamaïcain, mais différent de rythme et de sens, le calypso a donné la Soca dans les seventies , tandis que le Mento n’avait cessé de se cloner en Ska , Rocksteady , Reggae, Dub, Dancehall etc..
Comme à Cuba, le Calypso est un parfait mélange de rythme africain et de musiques romantiques européennes. Et comme en Jamaique, les africains exploités n’avaient pas le droit de jouer du tambour.
Des les années 1910, les musiciens noirs ont contourné les interdits et commencé à enregistrer leurs « Chantwells », chez Victor et Decca. Les noms évocateurs des chanteurs donnent déjà un ton humoristique et théâtral : Attila le Hun, Roaring Lion, Wilmoth Houdini ( nom d’un magicien célèbre), Lord Executor, King Radio..
Dans les années 20, Okeh et Columbia enregistrent à leur tour et grave des disques de ces chants insulaires si cools et dansants . Dans les années 40, Lord Invader lance le premier tube « Rum and Coca cola » !
Dix ans plus tard ce sera Harry Belafonte qui mondialise le Calypso avec «Matilda», «Day o»…Puis Robert Mitchum y va aussi, cool, Calypso !! Dans cette même décennie de succès (1950) , le trinidadien Lord Kitchener est un vétéran, comme Growling Tiger. Kitchener ( né Aldwyn Roberts) pousse le Calypso jusqu’à Londres, tandis qu’aux Caraibes les concours se succèdent et Mighty Sparrow l’emporte avec « Jean and Dinah », re-tube international.
Ce sera lord Flea qui remarque que le Mento est vendu comme « Calypso », alors il part faire des tournées à succès dans les hotels Jamaicains ( La Costa Brava des anglais et des américains..)
Années 60 : Lord Burgess joue à la Barbade, et Mighty Sparrow commence à négocier tarifs et conditions pour les musiciens. Au grand carnaval de Trinidad, à port of Spain, les TIN PAN ou STEEL BAND,
Sont devenues des fanfares mélodiques, speedées et raffinées… « Shame and Scandal in the family » est encore un tube international.
CALYPSO, qui montre les textes vrais, vivants, sociaux et déconnants de cet art chanté des Caraibes qui a fait plusieurs fois le tour du monde.
Voilà pour la grandeur .
_ MUSICAL POETRY in the Caribbean, 1955 -1969. Edition SOUL JAZZ
Avec des morceaux de Lord Cobra, Lord Byron, Lord Flea, Lord Ivanohe,
Count Zebra, Lord Kitchener..
+ 2 booklets : historique illustré avec photos ( notamment de WEE GEE)
ET un autre avec toutes les pochettes, labels, sigles et notes de chaque
45 tours d’époque.