La chronique de Jean Rouzaud.
Après des débuts plutôt punk, l’artiste anglais Grayson Perry a obtenu un grand succès avec des poteries impressionnantes, ressemblant de loin à des vases Ming, mais recouverts de graffitis pornos ou sociaux (crime, viol etc.)
Vases Ming et graffitis pornos
Il a choisi d’apparaître habillé en petite fille géante, sous le nom de Claire. La Monnaie de Paris expose enfin cet artiste à part, dont j’avais parlé sur ce site il y a des mois, car il avait atteint une côte importante.
Cette fois il réexpose sa moto excentrique, ainsi que ses robes géantes. Le cœur d’ l’exposition reste ses vases précieux et détournés. Mais cette fois il montre aussi d’autres fantaisies : des fétiches africains, des objets un peu vaudous, revus et corrigés par lui.
Il y a aussi une série de tapisseries acryliques (faites à l’ordinateur, et pas en laine) géantes et colorées, très « bande dessinée underground », un gros crâne en métal clouté et d’autres statuettes bizarres, des broderies de faux art populaire…
Les textes portant sur son identité sexuelle, et ses difficultés à se déterminer accompagnent cette rétrospective.
Grayson Perry. Vanité, Identité, Sexualité. Monnaie de Paris, 11, quai de Conti, 75006, Paris, du mardi au dimanche de 11h à 19h. Nocturne le mercredi jusqu’à 21h. Du 19 octobre 2018 au 21 février 2019.