Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Free my people » de Greentea Peng.
Il y a du mystique dans la musique de Greentea Peng. De la contestation aussi. Ces deux facettes se répondent et se retrouvent en yin et yang sur son premier album Man Made, paru il y a quelques jours.
La musicienne londonienne était parvenue sur nos radars en 2018 avec son premier EP Sensi. Un nouveau départ alors pour la jeune Aria Wells, qui, de retour d’un long séjour au Mexique, se choisissait un alter ego musical en la figure de Greentea Peng, un nom renvoyant à son amour du thé vert — et d’autres substances vertes plus illicites. Plus récemment, son titre « Revolution », paru à la fin de 2020, offrait une réaction aux tensions socio-politiques qui agitaient un monde en crise. Si le fond puise souvent dans les tourments de l’époque, la forme de sa musique, elle, en propose un contrepoint méditatif.
En dix-huit titres envoûtants et enfumés, Man Made affirme son identité musicale, qu’elle décrit comme « très physique et littérale, mais métaphysique et mystique ». Le disque a été conçu lors d’une retraite d’un mois dans la forêt anglaise avec son backing band The Seng Seng Family. Le résultat : une neo-soul psychédélique abreuvée de dub, de funk et de hip-hop. Des grooves sinueux où survole la voix sereine de Greentea Peng, appelant tantôt à l’introspection spirituelle, tantôt à l’unité face à l’oppression politique. La révolte tranquille, donc, qu’illustre parfaitement le titre « Free My People », interprété en collaboration avec les chanteurs Simmy et Kid Cruise.