Déjà recommandées sur ces pages, les “cartes blanches” de la Méson sont un must, ne serait-ce que pour le rapport plaisir/m². En effet, ici, c’est bien comme à la “Méson” ; rares étant ceux qui ont le Château de Versailles comme demeure. Dans ce tout petit lieu au bar accueillant et à la savoureuse cuisine familiale préparée par Denise, dans cette antre ouverte au flamenco et aux autres musiques, aux musiques qui aiment vagabonder loin des autoroutes, aux musiques et aux musiciens pas pareils, aux musiciens qui n’hésitent pas à inventer leur univers plutôt que de subir les diktats du musicalement correct, se produisent des personnalités rares. Récemment, en tout juste sixsemaines, on a vu descendre l’escalier qui relie la loge à la scène, l’américaine Krystle Warren, le canadien Socalled et en ce dernier week-end du mois de mai, le joueur algéro-marseillo-parisien de mandoluth Hakim Hamadouche.
Compagnon de route (et de studio) de Rachid Taha et plus épisodiquement de Bill Laswell, Brian Eno, Tricky, Christophe (la liste est longue et transcende les genres), Hakim Hamadouche se pose pour deux jours à la Méson. C’est sa tournée. Il invite chaque soir quelques uns de ses amis musiciens. En quartet le premier soir avec Edith Begout (des Têtes Raides), Christine Roch et Guy Roch… Il accueille le guitariste Jean-Marc Montera & le saxophoniste Edmond Hosdikian. Le lendemain, c’est autour d’Oriental Fusion, le trio composé avec le batteur Ahmad Compaoré et le sus-nommé Edmond Hosdikian qu’il convie les chanteurs Manu Théron du Cor de la Plana et David Lafore.
Ces deux cartes blanches sont comme deux marmites musicales qu’il va falloir surveiller attentivement, et écouter s’emporter à bas bruits ou à gros bouillons.
Vendredi 27 et samedi 28 avril à 20h30 (ouverture des portes : 19h30) à la Méson (52, rue Consolat – 13001 Marseille) – Tarif : 12 € (adhésion annuelle 3 € + un verre offert).