C’est grâce au zâr, rituel thérapeuthique des femmes égyptiennes, que ce compositeur a fait ses premières expérimentations quatre ans avant Pierre Schaeffer !
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Aujourd’hui La Potion vous révèle le secret le mieux gardé d’Egypte…
Père africain de la musique concrète, sorcier du son méconnu, ethnomusicologue spirituel, ingénieur agro-acousticien, Halim El Dabh a réalisé les premiers travaux de manipulation sonore après qu’il soit tombé sur un enregistreur à rubans d’acier dans les studios de Radio Cairo en 1944.
Ainsi, quatre ans avant le français Pierre Schaeffer et ses Cinq Études des Bruits en 1948, Halim El Dabh devenait le pionnier de la musique concrète et ce… grâce au zâr, rituel thérapeuthique des femmes égyptiennes dont les cérémonies s’articulent autour de la musique et de la transe de possession. Entre expérimentations sonores et décolonisation du récit de la musique électronique, La Potion d’Halim El Dabh vous envoûte !