Aujourd’hui dans la Potion, un artisan discret et pourtant incontournable de la Great Black Music, un être profondément mystique aussi : le batteur et percussionniste Hamid Drake !
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova.Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Hamid Drake est né en Louisiane en 1955 mais c’est à Chicago que le rythmicien tombe dans la marmite du free jazz, un jazz libre et spirituel dans lequel il intègre de nombreux rythmes traditionnels issus du continent africain – un peu à la manière de Famoudou Don Moye, invité de La Potion il y a quelques semaines.
Au fil des rencontres et des années, Hamid Drake a joué avec des piliers de la scène jazz américaine, des monuments tels que Don Cherry, Pharoah Sanders, William Parker ou encore David Murray. En 2018, j’ai redécouvert Hamid Drake aux côtés de la flûtiste franco-syrienne Naïssam Jalal sur le disque Quest of The Invisible, une quête musicale et spirituelle plutôt bouleversante pour être honnête. A l’occasion de la 30e édition du festival Sons d’Hiver, Hamid Drake était de passage à Paris et, magie magie, il est donc avec nous dans La Potion aujourd’hui ! Un épisode dans lequel le percussionniste revient notamment sur la puissance mystique des rythmes gnaouas, celle aussi d’Alice Coltrane, avec laquelle il a longtemps échangé par courrier.
Par ailleurs, Hamid Drake nous révèle aussi les dons magiques que lui ont transmis ses parents : l’un descendant d’un guérisseur améridien, l’autre étant capable de voir les esprits des êtres disparus… Une Potion très spirituelle !