En mai dernier, un rapport de l’IBPES (groupe international d’experts sur la biodiversité, équivalent du GIEC pour le climat) faisait la Une de l’actualité mondiale : sur les quelques huit millions aujourd’hui recensées sur Terre, un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction à très court terme, d’ici la fin du siècle, si ce n’est plus tôt.
Une perspective alarmante, mais pas vraiment surprenante. On ne s’écarte guère des différentes nouvelles arrivées précédemment. « 421 millions d’oiseaux européens ont disparu en 30 ans », « Les singes pourraient disparaitre d’ici 25 ou 50 ans », « La Terre a perdu 60% de ses espèces sauvages en 40 ans ». Des gros titres qui se succèdent, toujours plus rapprochés et qui concourent à imposer l’idée que la Terre est entrée dans une nouvelle ère, celle de l’anthropocène et de la sixième extinction de masse. Pas très chapeau pointu, cotillons et joie de vivre, tout ça.
Pourtant, on pourrait se demander, un peu cyniquement (c’est à la mode, paraît-il), s’il est si grave pour l’humanité de vivre sur une planète avec moins d’insectes, d’oiseaux et de bestioles en tous genres dessus. Bon, oui, bien sûr – on ne ressortira pas la citation apocryphe d’Einstein sur les abeilles, tout le monde la connait.
Mais vu qu’il me manquera sans doute quelques points de compétence et de crédibilité pour prolonger l’argumentaire, ce sont trois intervenant.e.s de qualité qui poursuivront la discussion lors de cette « Happy Hour » : Virginie Maris, chercheuse en philosophie de l’environnement au CNRS, attablée aux côtés de deux président.e.s d’ONG, Lamya Essemiali (de Sea Shepherd France, qui défend l’écosystème marin) et Grégory Breton (de Panthera France, préoccupée par la situation des grands félins).
Et vous pouvez y aller écoutant The Animals si vous voulez.