Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : “La Naranja » d’Helado Negro.
Roberto Carlos Lange (aka Helado Negro) laisse sa première trace discographique en 2009. Né de parents immigrés équatoriens en ayant grandi au sud de la Floride, sa musique se caractérise par un héritage bilingue (anglais et espagnol) et par l’expression d’une identité latine aux sensibilités plurielles. Sa pop se fait avant-gardiste, personnelle, politique.
Ce vendredi 22 octobre, c’est avec son onzième album studio sur le label 4AD, Far In, que Helado Negro revient après plusieurs albums acclamés par la critique. Sur cet album, le morceau “La Naranja” (“l’orange, en espagnol) est l’un des plus marquants. Il est parcouru par la ligne de basse de Taja Cheek, aussi connue sous le nom de L’Rain et autrice d’un formidable album cette année (Fatigue).
“Toi et moi, on peut tout changer/ Toi et moi, nous survivrons à ça” dit le refrain avec un certain optimisme”.
Lange explique un souvenir d’enfance en décrivant “La Naranja”. Celui d’avoir observé le cycle de vie abondant des oranges près de chez lui et avoir vu ces mêmes orangers rasés d’un coup. Le fait d’appartenir à une ère de consommation toujours plus importante, où les ressources empruntées à la Terre ne lui seront pas rendues et ne sont pas inépuisables.
Pourtant, Roberto Carlos Lange ne plonge pas dans un nihilisme tentant, mais invite avec pédagogie l’auditeur à l’accompagner. L’accompagner à au moins essayer de réparer la cupidité et les excès égoïstes de l’humanité ensemble, car c’est de notre survie et celle de bon nombre d’espèces et territoires qui est en jeu.