Nova Classics : « Quand je monte chez toi » de Henri Salvador.
Cet été, Radio Nova revisite ses propres classiques : les raretés de tout bord qui rythment notre antenne, de la soul-funk au hip-hop en passant par les musiques afro-latines et la pop. Aujourd’hui : « Quand je monte chez toi » de Henri Salvador.
1956 est une année intense pour Henri Salvador, qui produit à tour de bras en alternant les rencontres et les genres. C’est d’abord l’année de ses premières collaborations avec Boris Vian, qui partage sa passion pour le jazz : sous des pseudonymes (Salvador chante sous le nom Henry Cording — soulignons le jeu de mots — et Vian signe ses compositions Vernon Sullivan), le duo enregistre du blues, des parodies de rock & roll en français et même, selon les dires de Salvador lui-même, « quatre calypsos composés en vingt minutes ». Au piano, les accompagnant, un autre mordu du jazz : Michel Legrand, qui se fait appeler « Big Mike ».
En parallèle de son amitié fructueuse avec Vian et Legrand, Salvador passe en solo de la pitrerie aux chansons d’amour avec une grande fluidité. Il publie ainsi à cette époque des morceaux « à thème » pour toutes les occasions : chansons de fêtes, pour les anniversaires, pour les enfants et…pour les adultes. Ainsi, le swing « Quand je monte chez toi », enregistré avec l’orchestre de René Nicholas (quelques semaines avant ses premières sessions avec Vian), paraît être une histoire d’amour naïve et gentiment drôle — mais le morceau cache une version pornographique, très crue et très drôle. Judicieusement intitulée « Quand je monte sur toi », cette face B salace n’a jamais été éditée, mais rassurez-vous, le bootleg existe bel et bien sur Youtube.
Visuel : (c) capture d’écran Youtube