Oui, la reprise du lundi sera dure, cette semaine là, en Limousin.
La scène du CCM John Lennon, accueillant dimanche soir deux formations habituées à faire sauter les plafonds en la personne de l’explosive diva portugaise Marta Ren et de la fanfare décoiffante du Hot 8 Brass Band.
Marta Ren, accompagnée par ses fidèles Groovelvets, c’est, comme leur nom l’indique, du groove et du velours, avec pour être parfaitement honnête, un rien de piment dedans. À la façon des revues de l’âge d’or de la Motown et plus récemment des tournées du bon label Daptone, elle revisite la soul funk des sixties alternant fraicheur candide et coups de chauffe lascifs grâce à l’appui sans faille des Groovelvets, 8 pistoleros aussi élégants que prompts à envoyer le bois. Depuis le premier single au titre évocateur » I’m Not Your Regular Women », jusqu’au très attendu premier album « Stop, Look, Listen » le groupe est devenu le fleuron de l’excellent label « Record Kicks« , référence européenne en matière de soul qui shake.
Quand au Hot 8 Brass Band, c’est toute la classe de la New Orleans livrée sur votre paillasson. Ou dans votre téléviseur si vous suiviez la série Treme où ils firent quelques apparitions. Le Hot 8 BB est l’expression d’une des coutumes les plus emblématiques de Nola : ces fanfares de rues qui sèment le dawa dans la rue au moindre prétexte. Dès le début de leur histoire, ils prendront l’habitude de renouveler le répertoire en allant piocher aussi bien chez Marvin Gaye que chez ce bon vieux Snoop… Après le passage de l’ouragan Katrina, ils tournent pour récolter des fonds et aider à la reconstruction de la ville, ce qui va aussi les amener à explorer encore plus à fond le patrimoine musical local, conscients qu’il a bien failli disparaitre à jamais.
Et pour décliner sur scène ce mélange d’héritage et de modernité, faites nous confiance, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère car, n’oubliez pas que leur terrain de jeu habituel, c’est la rue.