Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Too Sweet » de Hozier.
Après “Take me to Church” en 2013, Hozier avait disparu des radars. Quelques EP, la BO d’un Tarzan ou des engagements associatifs contre les violences conjugales ont eu le temps de remplir sa vie entre-temps.
L’été dernier, il a fait son grand retour avec la sortie de son troisième album studio Unreal Unearth, de quoi agiter toute sa communauté de fans.
Écrit durant la COVID, il explore en musique L’Enfer de l’auteur italien Dante — ne vous inquiétez pas, il va bien. Hozier entreprend un voyage parmi les morts à travers l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. L’album se structure autour de neuf cercles concentriques, chacun destiné à punir neuf différents péchés énoncés dans le Catholicisme — péchés qu’évoquent déjà L’Enfer et globalement La Divine comédie (1314) de Dante, donc.
Limbes pour les païens, Luxure, Gourmandise, Avarice, Colère, Hérésie, Violence, Fraude et Trahison prennent vie dans ce projet en les illustrant par des références mythologiques ou bien de simples faits-divers.
Hozier poursuit cette exploration de L’Enfer avec quatre titres, non pas dans une réédition de Unreal Unearth, mais dans un EP, Unheard, sorti le 22 mars.
« Ce sont des chansons qui auraient pu figurer dans les cercles de la gourmandise, des limbes, de la violence et de l’ascension extérieure, respectivement, mais qui n’ont pas pu être retenues pour différentes raisons.”
Avec sa première track, déjà populaire sur les réseaux sociaux, il fait à nouveau la démonstration de son talent de conteur.
Ici, il y narre la mort d’une relation “too sweet”. La gourmandise n’est pas le mot d’ordre cette fois-ci, justement. L’amertume de l’artiste dénote et s’accentue face au trop-plein de douceur de son partenaire. La voix d’Hozier, elle, détonne dans cette obscurité à la fois apaisante et brûlante. Elle s’anime autour d’une mélodie entêtante et vrille en un gospel, qui achève cette relation sans espoir.