« Nous avons créé un monstre qui dévore notre langage et notre culture ».
Vendredi dernier à Ibiza, des centaines de manifestants se sont réunis pour protester contre le tourisme de son île, jugé « illimité, irrespectueux et excessif » rapporte le magazine Mixmag. Un rassemblement organisé par l’organisation locale Prou!, pour fustiger la pollution sonore et la privatisation des plages. Il s’agirait de la première manifestation de cette ampleur sur l’île. Dans un manifeste, le Prou! déclare : « Ils n’arrêtent pas de nous dire encore et encore que nous vivons du tourisme. Mais nous ne vivons pas bien – nous vivons mal. On ne peut pas parler de ‘vivre’ ayant à endurer une invasion de tourisme non contrôlé qui parfois agresse notre île, qui lance la saison d’une musique assourdissante, qui ramène des psychopathes qui conduisent des voitures de luxe et causent des embouteilles sans fin. »
Ses contributeurs poursuivent : « Les prix exorbitants des habitations nous ont forcé à remplacer nos forces de travail spécialisées, les docteurs, les professeurs et les officiers de la police par des DJ et des promoteurs de musique. Nous avons créé un monstre qui est en train de dévorer notre langue et notre culture. »
Depuis le mois dernier, une nouvelle loi contraint les patrons clubs de la station balnéaire de San Antonio, sur le côté ouest d’Ibiza, à fermer leurs établissements à 3h du matin.
Prou! alerta en su primera manifestación de que #Ibiza se convierte « en un beach club continuo donde los residentes estorban » https://t.co/fH5q2Tj8GD pic.twitter.com/MLdRcdxFZS
— Diario de Ibiza (@Diario_de_ibiza) April 21, 2018