À Marseille, une exposition pour rendre hommage à Ibrahim Ali Abdallah, membre des B.Vice, lâchement assassiné en 1995.
Il y a 27 ans, le 21 février 1995, au carrefour des Aygalades, le Marseillais Ibrahim Ali Abdallah, membre des B.Vice, un groupe de rap de la Savine était assassiné d’une balle dans le dos par Robert Lagier, un colleur d’affiches du Front National (FN), l’ancêtre lepenien du tout aussi lepenien Rassemblement National (RN). L’exposition Ibrahim Ali, un minot de Marseille retrace la lutte de sa famille et de ses amis proches ou lointains pour obtenir la reconnaissance de ce crime. Ni oubli, ni silence !
Entériné le 8 janvier 2021 lors d’un vote du nouveau Conseil Municipal de la Ville de Marseille, le changement de nom de l’avenue des Aygalades en avenue Ibrahim Ali a été le fruit d’une lutte sans relâche menée par la famille et les amis du rappeur marseillais membre des B.Vice, lâchement exécuté par un militant d’extrême-droite alors qu’il courrait pour attraper son bus après une répétition.
C’est ce combat contre le silence mené durant vingt-six années par ses proches et des militants antifascistes que retrace en textes, photos et coupures de presse, l’exposition inaugurée en ce jour anniversaire de son meurtre, à la Maison pour Tous Centre Social la Savine les Borels. Samedi 26, pour le dernier jour de l’exposition, de 13h à 15h, des débats et échanges reviendront sur ce drame et sur ce qu’il dit de Marseille, de la France et plus généralement de notre monde. La fin de journée sera ponctuée par des récits du conteur peul Saïdou Abatcha, un concert des Poulettes, ainsi qu’une scène ouverte à l’image de celles qui ont permis aux B.Vice d’inscrire leur nom au générique du hip-hop marseillais.
Ibrahim Ali, un minot de Marseille, du 21 au 26 février (de 9h à 19h) à la Maison pour Tous Centre Social la Savine les Borels (23, bd de la Savine — 13005) — Entrée libre.