Nouvo Nova : « Nensalinya Teni » d’Ignacio Maria Gomez.
Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté : le Nouvo Nova vous présente les coups de cœurs de la programmation, afin que vous ne ratiez rien des dernières trouvailles qui nous ont titillé l’oreille. Aujourd’hui : « Nensalinya Teni » d’Ignacio Maria Gomez.
On a rarement l’occasion de recevoir un disque aussi beau que celui d’Ignacio Maria Gomez, qui parvient si bien à conjuguer les temps et les espaces qu’il en devient universel.
Bien que né à Bariloche, au nord de la Patagonie argentine, le musicien trouve ses racines un peu partout, à travers ses voyages. À commencer par l’Amérique latine, qu’il a arpentée de long en large avec sa guitare et son balafon. Une adolescence passée au Mexique le familiarise avec la musique d’un autre continent : l’Afrique, à travers les rythmes mandingues. De là naît une passion pour les cultures afro-latines au sens large, comme celle des Garifunas, peuple noir des Caraïbes.
C’est à Paris qu’Ignacio Maria Gomez a (pour l’instant) trouvé refuge, et c’est là aussi, chez le label fureteur Helico Music, qu’il a pu concevoir son premier album : Belesia, du nom d’un paradis terrestre imaginaire, où les langues et les hommes se mêlent à la perfection. Les mots d’Ignacio empruntent à l’espagnol, au portugais du Brésil, aux langues des indigènes d’Amazonie, pour créer un vocabulaire unique et musical. Sa voix est douce, fluette, ses rythmes traversent tous les possibles entre bossa nova et la tradition des griots mandingues. Quelque part entre Jose Gonzalez, Blick Bassy et Moraes Moreira, Ignacio compose des chansons à la beauté pure, simple, presque dépouillée, à l’image du charmant « Nensalinya Teni ». Et invite pour l’occasion des compagnons de voyage tout aussi talentueux, comme Vincent Segal, Ballaké Sissoko ou encore Loy Ehrlich.
Pour couronner le tout, Ignacio était hier l’invité de la Potion de Jeanne Lacaille sur nos ondes. Un moment d’apaisement à retrouver en podcast.
Visuel © Jessie Notola