Parce que le dessin soigne.
Le dessin est sans doute la forme d’art visuel la plus ancienne – que ce soit sur le corps ou sur la pierre. La première trace de dessin connue réalisée par un humain a été découverte en 2021 dans la grotte de Blombos, en Afrique du Sud : il y a environ 73 000 ans, une main humaine a pris un crayon d’ocre et a gravé un motif de croisillons sur une plaque de pierre. Pourquoi ? Parce que le dessin soigne.
Le dessin, ce vieil ami que l’on retrouve toujours, un langage intemporel qui nous relie à notre essence même. Julia Balchin, directrice de la Royal Drawing School à Londres, explique à la BBC qu’ : « Avant même de prononcer un mot, de faire nos premiers pas ou de plonger dans la lecture, on peut griffonner, gribouiller et s’exprimer avec des crayons. C’est souvent notre première manière de faire entendre notre voix. »
Depuis des siècles, le dessin a été le fidèle compagnon des artistes, des études anatomiques épiques de Léonard de Vinci à la période contemporaine. Bien qu’il ait parfois été boudé (il a connu un déclin dans les années 1970, le monde artistique académique le considérait « très démodé »), il a finalement retrouvé sa place dans nos vies modernes. Le dessin a su renouveler son image, devenant une thérapie apaisante dans des temps tourmentés.
Prendre un crayon, tracer des lignes, se reconnecter à nos sens haptiques, c’est un peu comme une bouffée d’air frais dans notre monde numérique effréné.
Finalement, dessiner, c’est un peu comme respirer : une nécessité vitale pour notre équilibre, une façon de capturer l’éphémère et de l’immortaliser sur papier. C’est une danse entre nos émotions et le monde qui nous entoure, une invitation à explorer notre créativité. Il a même été une bouée de sauvetage pour beaucoup durant le confinement. Alors, les amis, ne stressez pas, dessinez.