Depuis 10 ans, Valerie Laquittant et Gilles Favier ne cessent de nous épater par la qualité de leur festival ImageSingulières et la diversité des lieux d’expositions dans l’île Singulière. Dès la première année, cet évènement dédié à la photographie documentaire a été un succès aussi bien au niveau des photographes de renommée nationale et internationale qui ont répondu présent que du public (60 000 visiteurs en 2018!) . L’objectif essentiel étant de nous permettre de comprendre le monde en nous donnant le temps de la réflexion, analyser, faire le tri, se faire une opinion, sortir la tête des « fake » photos et autres photomontages simplistes…
Pour cette 11è édition, le festival se recentre en coeur de ville afin de permettre d’aller à pied d’un lieu d’expo à l’autre soit de la gare SNCF au Quartier Haut. Il investit de nouveaux lieux ( Le Rio, le Réservoir, …) dont le Théâtre de la Mer pour des soirées de projections qui ouvriront la saison estivale. Tout en gardant les historiques tels l’ancien collège Victor Hugo, l’entrepôt Larosa, la superbe Chapelle du Quartier Haut ainsi que la Maison de l’Image documentaire ouverte toute l’année.
Depuis ses débuts, IS propose une résidence à un photographe qui de novembre à janvier, explore Sète jusqu’au pourtour de l’étang de Thau. Cette fois-ci il s’agit de la photographe, Vanessa Winship, seule femme à avoir obtenu le prestigieux prix Cartier-Bresson en 2011. Son travail investit la Chapelle du Quartier-Haut et est aussi l’objet du douzième livre de la collection « ImageSingulières ».
Programmé en 2018, John Trotter, photographe new-yorkais de l’agence MAPS, nous revient et clôture un travail de plus de dix ans autour des problématiques liées à la surexploitation de la ressource en eau, tout au long de la rivière Colorado. A découvrir au Réservoir.
Mathias Depardon a quant à lui suivi le cours du Tigre et de l’Euphrate en Irak à voir au Rio, un ancien cinéma bien connu des Sétois, qui réouvre pour l’occasion.
Invitée d’honneur du festival, l’agence NOOR, basée à Amsterdam, présente (outre une soirée de projection, des rencontres et un workshop) deux projets sensibles, de Jon Lowenstein et Nina Berman où l’un explore le « South Side » de Chicago, en s’impliquant totalement dans sa communauté. L’autre mène un travail au long cours dans la plus pure veine documentaire : la chronique empathique d’une jeune survivante du trafic sexuel.
Le voyage se poursuit avec « Country of Ambition », de Yan Ming qui nous donne à voir la disparition des gènes culturels chinois et de la spiritualité: des images classiques, en noir et blanc, pleines d’une poésie surannée…Nicola Lo Calzo, poursuit à Cuba son travail d’exploration des survivances de l’esclavage. Ronan Guillou, qui illustre l’affiche, déjoue les clichés que nous avons sur l’Alaska. « Garden of delight » est une fresque hallucinante de Dubaï, dans laquelle Nick Hannes pose la question de l’absurdité de la mondialisation et du capitalisme.
Soit au total onze expositions dans toute la ville!
ImageSingulières c’est aussi une rétrospective de la grande photographe argentine Adriana Lestido, pasionaria féministe avec « Algunas chicas » (la salle Tarbouriech), de nouvelles écritures documentaires qui mêlent photographie, anthropologie, journalisme et archives…, de nombreux vernissages, des signatures de livres, des moments d’échanges, des performances, des lectures, des séances ciné, des remises de prix…
Ne ratez pas les fameuses soirées de projections dont celle du samedi 1er juin qui sera festive avec un dj set de Hey Love + Isadora Dartial (notre journaliste et djette Nova!) qui vous feront danser jusqu’à 2h30 du matin. Pour cette unique soirée payante des places sont à gagner : jouez juste en dessous avec le mot de passe de la page Facebook Nova Aime !
Du 29 mai au 2 juin: de 10h à 19h.
Toutes les infos: imagesingulieres.com