41 ouvriers sont reclus, depuis plus de deux semaines, dans un espace fermé de deux kilomètres de long sous une hauteur sous plafond de 9 mètres.
Vous l’appreniez peut-être dans nos infos, le 12 novembre dernier un tunnel en construction dans l’État himalayen de l’Uttarakhand au Nord Est de l’Inde, s’effondrait en partie avec à l’intérieur, une quarantaine d’ouvriers. Nous sommes le 28 novembre, 16 jours se sont écoulés depuis la catastrophe et les ouvriers sont toujours pris au piège des décombres. Peut-être plus pour longtemps puisque les secours ne sont plus qu’à 5 mètres des travailleurs.
La montagne a mis un KO aux tentatives de forages
Plus de deux semaines plus tard, ces ouvriers sont toujours prisonniers des décombres et les secours ne parviennent toujours pas à les faire sortir, bien qu’ils ne soient qu’à quelques mètres. Toutes les opérations tentées ont échoué. Il faut dire que rien n’est simple dans cette affaire car depuis la catastrophe, la structure du tunnel, particulièrement fragilisé, menace de s’effondrer à tout moment. Les autorités indiennes ont pensé un temps réussir via l’entrée principale, grâce à une énorme foreuse, mais elles ont vite déchanté devant les obstacles, poutres en acier de l’édifice et le terrain montagneux qui a mis KO la machine après une semaine de travail, sans compter les dangereuses chutes de débris.
Les secours creusent à la main
À présent, les secours en sont à travailler à la main, en découpant les objets métalliques centimètre par centimètre, en attendant une découpeuse plasma qui pourrait permettre d’avancer plus vite.
Ils ont aussi commencé à creuser un tunnel vertical, cette fois, depuis le sommet, ce qui rallonge largement la distance à parcourir avant d’atteindre les ouvriers. La machine s’est heurtée à un enchevêtrement de tiges métalliques et de véhicules de construction faisant barrage. Il a aussi été entrepris de creuser une troisième voie à l’autre bout du tunnel routier, mais elle serait beaucoup (beaucoup) plus longue, environ 480 mètres.
Aucun mort dans les décombres
Nous pouvons quand même affirmer que tout le monde est encore vivant à l’intérieur. Si les secours n’arrivent pas à atteindre ces ouvriers, ils ont tout de même réussi à communiquer avec eux, avec une caméra miniature. Ils ont surtout réussi à leur fournir, via un conduit très étroit, de l’oxygène, de la nourriture et de l’eau.
Les températures ont chuté, il faut survivre au froid
Aux difficultés classiques d’un tel effondrement, il faut ajouter désormais le froid. En 15 jours, les températures ont brutalement chuté dans la région, ce qui évidemment n’arrange rien.
Un tuyau d’acier suffisamment large pour permettre le passage des hommes « a été introduit jusqu’à 52 mètres à l’intérieur du tunnel, et il devrait percer les décombres à 57 mètres […] L’opération de sauvetage devrait être bientôt terminée », a déclaré aux journaliste le ministre en chef de l’État d’Uttarakhand, Pushkar Singh Dhami, bien que le gouvernement ait aussi prévenu que la situation était « susceptible d’évoluer en raison de problèmes techniques, du terrain difficile [de] l’Himalaya, et d’imprévus ». Ce tunnel de Silkyara, dans l’Etat de l’Uttarakhand, au nord de l’Inde, fait partie d’un projet autoroutier : « Char Dham ». Cher au Premier ministre Narendra Modi, il vise à relier quatre sites hindous parmi les plus importants du pays et les régions frontalières de la Chine.