À l’occasion de la compilation Nova Danse, Pionnières se penche sur le histoires de femmes qui ont écrit l’histoire de la danse. Écoutez aussi les destins de Josephine Baker, Misty Copeland et FLO6X8.
14 septembre 1927, une décapotable roule à tout allure, sur la Promenade des Anglais, à Nice. Un longue écharpe flotte au vent, et soudainement se prend dans une roue, tire, jusqu’à ce que le cou auquel elle était nouée, se brise. Isadora Duncan fait partie de ces femmes dont la mort, souvent, est bien plus connue que la vie. Pourtant, même si sa mort fut particulièrement spectaculaire, sa vie, elle, ne l’a pas moins été. Inconventionnelle, libre, révolutionnaire, on identifie aujourd’hui Isadora Duncan comme l’une des mères de la danse moderne. Qui mena une vie pleine, parfois terrible, et toujours fascinante.
Angela Isadora Duncan est née le 26 ou le 27 mai 1877. Ou peut être 1878. Ce qui est sûr, c’est qu’elle est née en Californie, élevée par une mère professeure de musique, au sein d’une famille pauvre et plutôt bohème. Très tôt, Isadora donne des cours de danse aux enfants de son quartier pour subvenir aux besoins financiers familiaux. En 1895 c’est le théâtre qui l’appelle, et la pousse à déménager à New York. Il la déçoit bien vite, de même que le ballet, auquel elle s’essaie mais qui l’ennuie, par toutes ses règles et ses carcans.
Pour Isadora, la danse est un langage, propre à chaque corps, et doit s’exécuter en toute liberté. C’est un dialogue entre l’humain et la nature, entre la musique et l’inconscient collectif. “Je danse ce que je suis”, avait pour habitude de dire cette autodidacte dans l’âme. La danse est pour elle un geste philosophique, qui s’avérera même, plus tard, politique.
Pour aller plus loin :
– L’autobiographie d’Isadora Duncan, Une vie
– France Culture, Isadora Duncan ou l’art de danser sa vie
– La bande dessinnée de Jules Stromboni et Josepha Mougenot, Isadora Duncan
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