Il y a 20 ans sortait l’album It Ain’t Safe No More, quelques mots pour dire que l’on ne serait plus en sécurité. Mais à qui s’adresse-t-il et de quels dangers parlait cet emcee américain ?
Ce disque est sorti à une période où Busta Rhymes n’était pas exactement serein lors de ses sorties en concert, auquel s’invitaient des forces de polices équipées de gilets pare-balles et de fusils d’assauts. Cela pourrait sembler excessif, mais à cette époque, le rappeur de Brooklyn venait d’essuyer deux attaques à mains armées dans une séquence relativement courte. L’une contre son Violator Management à Manhattan, l’équipe qui l’accompagnait, et l’autre encore plus proche, directement sur sa voiture. On comprend donc pourquoi Busta Rhymes ne se sentait pas totalement en sécurité.
Ce ne sont pas les seuls événements qui ont motivé cet album. On est alors un peu plus d’un an après le 11 septembre 2001 et des heurts entre la police et les afro-américains ont régulièrement lieu, jusque dans le milieu du rap. C’est une période sous haute tension qui donne son nom à ce disque.
Toute cette violence et cette insécurité ne veut pas pour autant dire que Busta Rhymes ne s’autorise pas des moments de sensualité. Il signe d’ailleurs avec son crew le Flipmode Squad et surtout, avec Mariah Carey, le morceau le plus grivois de sa carrière, qui déclenche des rapprochements de hanche depuis sa sortie, “I Know What You Want”.