Aujourd’hui, on fête les 5 ans du titre “It’s Okay To Cry” de Sophie, un morceau qui aujourd’hui sonne comme un message adressé à ses amis, ses proches, son public, et toutes les personnes dont Sophie visite les pensées depuis son décès brutal en 2021.
“It’s Okay to Cry” débarque sur les flux internet le 19 octobre 2017, premier échantillon de ce qui sera le premier album de Sophie, Oil of every pearl’s un-insides. Un album remarqué et salué par la critique qui obtiendra une nomination aux Grammy Awards. Avant ça, on avait eu droit à quelques singles et des productions placées pour des grands noms de la pop et du rap, un CV all star avec notamment Charlie XCX, Arca, Vince Staples ou Madonna.
Ces productions laissaient entendre toute la richesse des textures que Sophie était capable de capturer, remanier, tordre et transformer, jusqu’à en faire une pâte malléable, sonore, à qui il ne reste plus qu’à donner une mission, nous galvaniser, nous surprendre, ou nous réconforter, comme sur ce It’s Okay To Cry.
Si l’esthétique de ce morceau paraît radicalement différente de ces précédentes sorties, plus douce et espacée, Sophie le voit bien comme une continuation de son œuvre, qui s’applique à transmettre et à incarner ses intérêts, ses sentiments, et les émotions qui traversent son corps à chaque instant.
Ce qui frappe à l’écoute de ses paroles, c’est l’interprétation de Sophie. C’est la première fois que l’on entendait sa voix sur un morceau et les mots semblent parfois lui échapper. Son ton est tantôt à la confidence, tantôt aux mots réconfortants dirigés vers nos oreilles, ou peut-être les siennes. “It’s Okay To Cry”, c’est normal, d’accepter de pleurer.
Visuellement, le clip est réalisé par Sophie, qui montrait pour la première fois son visage. Avant cette date, seulement des clichés à la volée montraient son apparence, Sophie n’avait pas réellement décidé de protéger son anonymat avant ce clip, l’artiste invoquait surtout l’honnêteté et son instinct comme principaux moteurs de cette révélation.
Si à l’écoute de ce morceau, les larmes vous viennent, laissez les rouler sur vos joues.