Les pratiques de billetterie ont de nouveau été mises sous les projecteurs après la controverse autour des prix dynamiques pour la tournée de réunion d’Oasis l’année prochaine où les six patrons de l’une des sociétés de billetterie controversée ont reçu un total de 14,8 millions de livres pour 2023. Le chanteur britannique James Blake se révolte face à certaines injustices de l’industrie musicale.
C’est avec un gros message posté sur Instagram que James Blake l’annonce : il aborde un sujet qui le tracasse, lui et ses amis artistes, depuis longtemps. Les artistes ne maîtrisent pas les données numériques générées par leur travail, il dénonce les listes de diffusion d’infos, les frais cachés des billets de concert et les algorithmes des réseaux sociaux.
« À chaque concert que j’ai fait pendant 13 ans, une entreprise a pris les ‘données’ – c’est-à-dire les adresses e-mail et les numéros de téléphone de mes fans », a-t-il expliqué. « Je ne savais pas à quel point c’était important à l’époque.”
James Blake n’en peut plus des mastodontes de l’industrie de la musique qui joignent ces mêmes fans directement par mail pour leur vendre des grosses dates de live à des prix exorbitants, mais ne disent rien sur ses petites sessions piano voix, comme celle qui arrive à Paris, organisée par COLORS. Il soupçonne même Instagram (et ses fans acquiescent) de masquer certaines de ses publications sur de plus petits concerts, moins chers.
“Si vous êtes un ou une fan et voulez me voir jouer en live, inscrivez-vous au lien que j’ai mis dans ma bio.”
La résistance ! James Blake prend les choses en main et contourne le tourneur qu’il avait depuis 13 ans, qui a, selon lui, collecté les données de tous les spectateurs depuis 13 ans, l’empêchant ensuite de parler directement à ses fans. C’est ainsi que Blake revient à l’ancienne : le bon vieux courrier à tout le carnet d’adresses. Ciao les réseaux sociaux et les rouages médiatiques de stars. Il annonce se tourner vers une plateforme nommée Vault, qu’il utilisera pour informer ses fans. Il avait déjà publié des morceaux inédits sur Vault pour contourner le streaming dont il a déjà largement critiqué le système de rémunération.
Après le streaming, c’est le live qui n’est plus rentable, c’est ce qu’affirme Blake, et on pense à Rachel Chinouriri qui a dû annuler sa tournée, car elle y a perdu toutes ses économies.
James Blake annonce aussi changer de tourneur et passer avec un dénommé B-Side, qui affirme être transparent sur la gestion des données.
Chez Nova, on a très hâte de la session piano voix de James Blake au Colors parisien.