La mer monte, oui, d’accord, mais le Japon, lui, compte une nouvelle île dans l’océan Pacifique.
377 975 kilomètres carrés.C’est la superficie du Japon qui vient de voir son territoire s’agrandir. Le pays compte désormais un îlot de plus, tout près de l’île d’Iwoto à 1 200 km de Tokyo. On est en plein océan Pacifique, c’est là que le mois dernier plusieurs éruptions volcaniques sous-marines ont fait apparaître un îlot d’environ 300m de long.
Un îlot qui pourrait disparaitre sans prochaine coulée de lave
Il n’a pas de nom pour le moment et il n’est pas habité non plus, évidemment. Avant de vendre la peau de l’ours, on attend d’en savoir plus sur son évolution. Oui parce que cet îlot est encore en train de bouger, de changer de forme. Il pourrait même rapidement disparaître comme d’autres îles similaires avant lui, car ces îles sont composées de cendres et de fragments de roches, elles ont donc du mal à résister à l’érosion. La seule chose qui pourrait permettre à cet îlot d’exister sur le moyen ou long terme, c’est la lave. Pour l’instant le volcan expulse des cailloux, mais s’il se met à expulser de la lave, tout pourrait changer. Il n’y a que des coulées de lave qui pourraient contribuer à former une surface plus conséquente, plus solide et plus durable. Le sort de cette nouvelle terre dépend donc de l’érosion et de l’éventuel débit de lave produit par les éruptions.
Des milliers d’îles similaires au Japon
Le pays est semé de 111 volcans actifs, des volcans en constante évolution. Il est donc difficile de savoir précisément combien il y a d’îles au Japon. L’archipel est constitué d’une multitude d’îles disséminées sur 3 300 km du nord au sud, soit l’équivalent de la distance entre Paris et Beyrouth. On sait quand même qu’en 2021, le ministère des Transports en dénombrait 14 125 au total, mais le chiffre a sûrement bougé depuis, ne serait-ce qu’avec celle-ci.
Ce type de naissance arrive, donc. C’est rare, mais pas inédit. En 2013, l’éruption d’un autre volcan sous-marin avait donné naissance à l’île Nishinoshima. En dix ans, celle-ci est devenue un repère pour les biologistes de tous poils qui la considèrent comme un laboratoire à ciel ouvert.