Cette semaine dans le rétroviseur, on se tourne vers le 6e album du producteur canadien aux multiples alias, Daniel Snaith. Un projet aux allures d’animal écaillé.
Si le nom de Daniel Snaith ne vous dit rien, l’artiste au genre fascinant entre house et indietronica répond également au nom de Caribou, Manitoba et de Daphni, nom avec lequel il signait en 2012 son 6eme album Jiaolong.
Si vous êtes au fait de la mythologie chinoise, vous savez peut-être que le terme “Jiaolong” désigne un dragon aquatique a l’apparence allongée et doté d’écailles qui ressemblerait à une fusion entre un long serpent et un poisson. Cette idée d’élongation et de développement sinueux, on la retrouve sur la pochette du disque. Le nom “daphni”, imprimé en vert clair et dupliqué de nombreuses fois, crée une sorte de gribouilli abstrait qui finit par ressembler au corps d’un long serpent couleur émeraude.
Notion d’élongation sinueuse, presque rampante, que l’on retrouve également dans la musique. En effet, le disque est truffé de mélodies composées avec un synthé modulaire, nouvelle acquisition de Daphni qui s’était amusé en découvrant toutes ces fonctions et possibilités.
C’est donc pour cela que de nombreux morceaux de l’album contiennent des productions mélodiques qui semblent venir nous tapoter gentiment les oreilles. Comme si un dragon mythique se baladait dans notre cerveau avec comme mission de nous masser l’esprit.
Très spirituel et imagé, pour vous éclairer un peu plus, voici un extrait de ce projet.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient explorer un peu plus l’univers de Daphni, l’alias du producteur canadien vient de sortir après 3 ans d’absence le titre “Cherry”. Une techno envoutante construite autour d’une boucle de synthé très entrainante.