Bon ben voilà, on y est. Nous allons avoir droit comme tous les mois de décembre, que ce soit au cinoche ou à la téloche, aux sempiternelles comédies de Noël. Des films romantiques, pétris de bons sentiments, avec des chiens, des cheminées, des pères Noël bien sûr et de la neige synthétique en veux-tu en voilà…
On ne s’en rend pas forcément compte, mais ce type de comédie, très rentable, symbole du consumérisme, est assez éloigné de la célébration initiale de Noël, c’est-à-dire la naissance de Jésus. Et du coup, ils ne plaisent pas forcément aux conservateurs. Mais ça, c’était avant, avant le film « Jingle Smells »
Il y a 72 ans, à Dijon, le clergé, conservateur, décidait de brûler une effigie du Père Noël, haute de 3 mètres, en place publique, sous les yeux de plusieurs centaines d’enfants. l’Initiative locale, visait à dénoncer la concurrence d’un symbole consumériste venu des Etats-Unis. Le même clergé ne brûlera sans doute pas la comédie de Noël « Jingle Smells » car elle est bien plus conservatrice que les autres…
Signé du réalisateur Daniel Lusko, auteur en 2014 d’un thriller sur la censure des chrétiens, « le film « Jingle Smells », référence évidente à « Jingle Bells », raconte l’histoire de Mason Stone, une star du film d’action lâché par la profession pour avoir publié un post sur les réseaux sociaux dans lequel il demandait que Dieu protège l’Amérique et les troupes. Sous la pression du public, woke bien sur, une société qui fabrique des figurines à son effigie décide de toutes les jeter et c’est à un groupe d’éboueurs que revient la mission de les détruire. Sauf que l’un des éboueurs, Nick Gutman, vétéran des forces armées, refuse de le faire et distribue ces figurines, tel Robin des Bois, à des enfants dans le besoin…
Voilà pour le pitch du film. Un film pour lequel Daniel Lusko s’est entouré de plusieurs acteurs connus pour leur position conservatrice, comme le comique Jim Breuer ou John Schneider, l’un des cousins Duke dans la glorieuse série des années 1980 « Shérif, fais-moi peur », qui saisit l’occasion de se moquer des obsédés du changement climatique ou des amateurs du chou kale…
Les producteurs sont aussi des personnalités conservatrices comme Jay Sekulow, un avocat qui a défendu Donald Trump lors de son premier procès en destitution et surtout Sean Hannity, présentateur d’un des talk-shows, les plus suivis de Fox News, régulièrement en guerre contre Noël…
Pour visionner « Jingle Smells », Il faut avoir accès à Rumble, une plateforme qu’on peut présenter comme le YouTube des conservateurs. C’est la première fois qu’un long-métrage est diffusé sur la plateforme sur laquelle on peut principalement voir des documentaires ou des talk-shows. En France, la plateforme a été interdite parce qu’elle refusait de retirer les programmes de Russia Today et Sputnik, deux médias associés au Kremlin…