Au festival This Is Not A Love Song, rencontre avec l’un des artistes les plus fascinants de la scène cold-wave actuelle.
Samedi, 18h20, Grande Salle de Paloma, qui, prolongé de quelques scènes extérieures, accueille la sixième édition du festival This Is Not A Love Song. Un type étrange, arrivé peu de temps auparavant sur Nîmes (il y eut des problèmes d’embouteillages, apparemment), se présente sur scène, le regard au loin et le corps, déjà, en mouvement. C’est John Maus, un Américain du Minnesota qui suivi, pas banal, une formation de philosophe (il est docteur en philosophie) avant de se lancer dans la cold-wave synthétique et vaguement mélodique, et dont les performances scéniques expriment toute la complexité émotionnelle d’un garçon qui accompagne l’interprétation de ses morceaux d’une gestuelle étrange, faite de coups donnés sur sa tête, de mouvements exacerbés de la nuque, de cheveux, longs et trempés, qui gesticulent dans le vent. John Maus est littéralement habité, transcendé, pénétré par une musique qu’il interprète avec une passion rare, et le voir sur scène, pour celui qui y est confronté, est une expérience à part entière, et fondamentale. Samedi dernier, il interprétait quelques-uns des morceaux issus d’Addendum, son dernier album studio, avant de se présenter au micro d’Aurélie Sfez, pour une interview forcément hautement perchée…Une interview à réécouter.