Renconte avec l’auteur qui écrit pour « l’Arabe assassiné » de l’Etranger de Camus.
A vous de voir… La lecture du remarquable roman de Kamel Daoud « Meursault, contre-enquête » (Actes Sud) est le point de vue du frère de « l’Arabe » assassiné dans le roman de Camus: « L’Etranger ». Allons bon, lecture de jeunesse, va falloir revoir ses fiches de lecture… Ou pas. Le texte de Kamel Daoud a le mordant de cette langue où la métaphore résonne dans la tête du lecteur ; « faire du sens avec des images », dit-il avec un sourire tranquille.
Le journaliste et écrivain Kamel Daoud est connu pour ses chroniques dans le Quotidien d’Oran, chroniques que je ne rate sous aucun prétexte, chroniques d’une lucidité glaciale qui remet à jour mes connaissances sur mon Algérie d’origine, une sorte de décodeur pour les non-initiés aux arcanes et détours du sérail, et pas seulement. En effet, « Raïna, Raïkoum » (notre opinion, votre opinion), est le billet le plus attendu, commenté, disséqué, repris, cité, samplé et remixé : le buzz du jour écrit avec la précision d’un chirurgien.
Aussi, quand Rania Cherfi, responsable des relations presse du groupe Nova, organise le rendez-vous avec l’auteur, ça se presse dans son bureau, chacun son tour, ne poussez pas derrière, il y en aura pour tout le monde, ainsi mardi 6 mai à 8h15, Kamel Daoud était au micro de Linda Lorin et Thierry Paret dans la matinale de Radio Nova, on y a fouillé sa valise Marion Armengod le sollicite, dès la sortie du studio, pour sa chronique nostalgique « Je me souviens », et moi j’avais préparé mon coup avec mon complice Olivier Vignot pour filmer l’entretien. Quelle générosité, merci monsieur Kamel Daoud pour ce partage !
« Le journalisme est comme un petit magasin de quartier avec un étalage de fruits et légumes, je vends et les autres vendent aussi, mais comment je vais faire pour gagner les deux, trois secondes d’hésitation qu’a le client ? Il faut que ce soit bien présenté, donc il fallait trouver ce qu’on appelle… Le style. » et du style, il en a Kamel Daoud, vérifiez-le en lisant son roman « Meursault, contre-enquête » chez Actes Sud , 153 pages de littérature.