Toc, toc, toc ! Qui va là ? Mais les toqués congolais de Kokoko!, bien sûr. Signes distinctifs : leurs combinaisons entièrement jaunes (la couleur de la saison, décidément), leurs instruments D.I.Y bricolés jusqu’à l’incongruité (bidons, machine à écrire, basse à une corde, harpe Jésus-Crise, bouteilles d’eau, etc.) et la fièvre qui contamine chacun de leurs concerts.
Né en 2016 de la rencontre entre un collectif de musiciens de Kinshasa et le producteur français Débruit (coiffé de son bonnet rose qui le signale aisément), Kokoko! donne depuis à voir et à entendre les sonorités underground et surréalistes des rues kinoises : un groove afro de première main qui colle de manière instantanée une bougeotte des plus frénétiques.
Après trois ans passés à disséminer ça et là une poignée de singles dingos, un premier EP est sorti fin décembre, Liboso, toujours aussi emballant. Et ce n’est qu’un prélude : leur premier album est (très) attendu d’ici l’été prochain sur le label anglais Transgressive.
Mais c’est en live que Kokoko! prend sa pleine dimension. Ceux et celles qui les ont vu il y a deux ans lors de leur première tournée européenne en ont gardé un souvenir étourdissant. Si vous voulez un aperçu du traumatisme, voyez ce double report dithyrambique.
À chaque génération ses concerts inoubliables, qu’on se refile ensuite comme des mots de passe, des repères. Il y a eu Sly Stone à Woodstock, Sex Pistols à Manchester, les Talking Heads de Stop Making Sense, Fugazi en 1988, Daft Punk à Coachella, et bien d’autres. Les cinq Kokoko! en 2019 se hisseront-ils à ces inoubliables hauteurs ? C’est possible. Ça vaut le coup d’y poser un petit billet, en tout cas. Surtout que, même si l’histoire n’est pas présente à ce carrefour, le concert sera quoi qu’il en soit une occasion parfaite de faire le plein de bonnes vibrations.
Quant à ceux et celles, les gourmand.e.s, qui ne sauraient se contenter des sensations sonores du soir, le Florida et son Studio 5 leur proposent en outre de mettre la main à la pâte pendant l’après-midi, avec un atelier (sur réservation) où chacun.e des participant.e.s pourra braser et confectionner de ses petites mains son propre kalimba – et repartir avec, histoire d’esbaudir les camarades de récré ou de bureau.
De l’ingéniosité fais-le-toi-même et une séance de transe collective en bonne et due forme : quoi de mieux pour ce week-end du 23 ? Que Nova Bordeaux/Agen vous offre des places ? Figurez-vous – ça tombe comme le beurre salé sur la tartine d’un Breton matinal – qu’on a mis quelques tickets au chaud, rien que vous. Mais d’abord, checkez le mot de passe Nova Aime ; ce serait trop bête de passer à côté …