Tiens, c’est rigolo… La première fois où j’ai entendu parler de Kokoko, c’était justement dans les cuisines du Confort Moderne, en tendant le micro au duo Débruit & Alsarah lors d’une édition d’anthologie de « Less Playboy is More Cowboy« …
Depuis Débruit à réussi à exfiltrer la branche congolaise du projet pour répandre le bon groove bricolé dans nos campagnes qui en ont bien besoin et ça m’a donné l’occasion de pondre ça à propos de Kokoko dans ces mêmes pages en 2017 :
A Kinshasa, la tendance c’est : On pique, on recycle, on tord et on vrille et quand on n’a pas de thunes pour s’acheter des instruments, on les invente avec deux bouts de ficelles, une vieille machine à écrire, du fil de fer, quelques vieilles boites de café et trois soudures à la roots… Et c’est parti pour cleaner à l’acide les rythmes tribaux, en faire du tuning musical à grand renfort d’house/disco et de « Zagué » sorte de coupé décalé punkifié mutant…
Et quand Lady Aisha et Makara Bianko croisent la route du producteur fou Debruit, qui, coïncidence, passait justement dans le coin, à la recherche de nouvelles sonorités à transmuter, ça matche direct. Ainsi est né Kokoko tel qu’il déboule chez toi aujourd’hui pour te zapper la tête et te voler ton âme si par malchance tu te refuses à lâcher prise et laisser parler ton corps sur le dancefloor…
La bonne nouvelle, c’est que rien n’a changé depuis… Coté groove dingo, vous allez être servis, d’autant que la troupe des Kokoko était justement, ces temps ci, en résidence au Confort, autant dire qu’ils en ont profité pour recycler tout ce qui n’avait pas été mis sous clef…
Mais ça n’est pas tout, puisqu’on est à donf’ dans le système D à la roots et qu’on flirte avec l’improbable enfin exaucé, cette soirée vous permettra de croiser Frànçois Atlas, passionné de rythmes africains, comme chacun sait, lancé dans un exercice de grande magie : le dj set à la cassette audio !
(ou le retour du calage au Bic)
Un truc de dingue pour les moins de trente ans mais qui se pratiquait encore couramment jusqu’au début des années 90… Car la K7, tout particulièrement en Afrique, à été le support roi, celui sur lequel toutes les musiques issues de coins improbables ont pu voyager (mais aussi être copiées à tire-larigot)… Autant dire qu’on y trouve de ces pépites, mes enfants, qui défient l’imagination… Et vous savez que coté sélection qui tue, avec Frànçois Atlas, aucun risque d’être déçus !
Tentez de gagner des places juste en dessous grâce au mot de passe qui se trouve sur la page facebook Nova Aime.
Kokoko + François Atlas K7 @ Confort Moderne, Poitiers, vendredi 22 Mars.