Après avoir cumulé plus de 33 millions d’écoutes avec leur titre « Abusey Junction », le collectif anglais a sorti son premier EP aux accents afrobeat, jazz et highlife. Rencontre à Jazz à Vienne avec les nouveaux architectes du groove.
C’est dans les quartiers cosmopolites du sud de Londres qu’une bande de jeunes musiciens décident de s’inspirer des sons de leurs aînés pour créer une musique nouvelle marquant ce lien intergénérationnel.
Kokoroko va ainsi naître sous la houlette de la trompettiste Sheila Maurice-Grey et du trompettiste Onomé Edgeworth. Les musiciens vont décider de monter un groupe pour proposer une approche audacieuse du jazz teintée d’afrobeat nigérian et de highlife ghanéen. Dans « Midi dans la gueule du monde » au micro de Mathieu Girod, ils racontent la genèse de ce collectif avant leur concert remarqué lors de la 39ème édition du festival Jazz à Vienne.
La bonne étoile qui les accompagne les met sur le chemin de Gilles Peterson qui sortira début 2018 leur fameux titre « Abusey Junction » sur la compile We Out Here de son label Brownswood Recordings. Un morceau qui atteindra plusieurs dizaines de millions de vues sur les plateformes de streaming.
« Je pense que ce qui fait la force de Kokoroko, c’est que nous sommes des jeunes qui incarnent la première ou deuxième génération d’enfants d’immigrés à Londres. »
© Photo de couverture Paul Bourdrel.