Dans tout juste trois semaines (du 21 au 30 septembre), San Vito Lo Capo, un charmant petit village de pécheurs au Nord-Ouest de la Sicile sera la capitale du couscous à l’occasion de la 21ème édition du CousCous Fest. En attendant, les accros à la semoule roulée servie avec un bouillon de légumes et accompagnée ou pas, de viandes ou de poisson ont les yeux et la bouche tournés vers la Cité de Phocée. C’est là que se déroule ce week-end, Kouss•Kouss, la première Couscousmania de Marseille.
Fais moi du couscous, chéri.e !
Évènement culinaire s’il en est, Kouss•Kouss ravit les papilles… toutes les papilles, gustatives comme auditives.
Le premier des rendez-vous de cette manifestation centrée sur le plat le plus populaire en France comme dans de nombreuses contrées selon quelques sondages officiels pose ses casseroles aux formes généreuses – ses couscoussières pour appeler un chat, un chat – à la Brasserie les Fenêtres dans l’enceinte de l’Hôtel InterContinental. Zarma ! Le chef étoilé Lionel Levy et sa brigade sont aux fourneaux pour un KusKusu Royal au multiples mets (tagines, harira, brick…), pendant que Dr Zoom (Radio Grenouille) cuisine sur ses platines un mix évidemment épicé. Plus tard, Hakim Hamadouche, son mandoluth et ses amis (Ahmed Campaoré à la batterie, Bernard Abeille à la contrebasse, Edmond Hosdikian au sax) réinventeront en direct live un répertoire qu’ils roulent depuis quelques années déjà d’un geste libre et assuré. (Jeudi 30/08 de 19 à 23 € – sur réservation – 79 € formule dîner-concert + un verre de Boulaoune rosé).
Festif et transgressif
Le lendemain, direction le Toit Terrasse de la Friche la Belle de Mai (toujours en accès libre) avec une série de propositions culinaires d’inspiration marocaine concoctée par Fatema Hal beaucoup plus abordables (10 € l’assiette). De 19 à 21h, Radio Grenouille diffusera en direct une émission spéciale Kouss Kouss durant laquelle mijoteront paroles de cuisiniers, de plasticiens et de musiciens. Suivra Le Kabareh Cheikhats, un concert-spectacle festif et transgressif donné à l’occasion des 20 ans de Bancs Publics, une des structures installées à la Friche. Sur scène, une douzaine d’hommes habillés comme des femmes reprennent des chants populaires du répertoire des cheikhats ; ces femmes souvent âgées que l’on entend lors des fêtes de famille ou parfois dans des cabarets aux ambiances sombres entonner ces blues du désert qui attirent et questionnent l’assemblée. (vendredi 31/08 de 19h à 23h – entrée libre).
Couscous Burger et Hariss’Taha
Dernier jour, le 1er septembre compte double comme au Scrabble où le mot aux 4 lettres doubles (C O U S) peut faire la différence. A midi et à Noailles, une sélection de restaurants (Le Comptoir des Beaux-Arts, La Goulette, La Mercerie, L’Idéal et Le Petit Saint-Louis) qui n’ont pas tous pour spécialité, le couscous, célèbrerons à leur manière ce plat aux origines berbères comme le précisent quelques ethno-gourmets bien documentés (Samedi 1/09 de 12h à 14h – les tarifs sont fixés par chacun des restaurants et les réservations se font directement auprès d’eux).
Retour dès 18h sur le Toit Terrase de la Friche pour déguster les couscous de 10 chefs invités et savourer dans la foulée, en digestif, le concert du CousCous Clan, formation où l’on retrouve Rachid Taha, quelques-uns de ses musiciens dont Hakim Hamadouche ainsi que le guitariste et chanteur Rodolphe Burger (Kat Onoma). Entre poèsie orientale, rythmes du Maghreb, riffs rock et urgence de la rencontre, ce concert accompagné par un mix vidéo signé Denis Cartet, un mapping-zapping comme le précise le dossier de presse, sur le Moduling. Attention soirée événement, gratuite qui plus est, mieux vaut arriver tôt. (Samedi 1/09 de 18h à 23h – Entrée libre dans la limite des places disponibles).
Pour terminer un petit dicton personnel : « ce qui est bon dans le couscous, c’est la deuxième assiette ». Bon appétit !