Quand la Jamaïque se réinvente à Brooklyn.
C’était une sortie que l’on attendait, car plusieurs de leurs titres tournent déjà en playlist, mais il existe encore des dates officielles d’album ou ceux-ci sont disponibles à l’écoute et c’est donc le cas de Nothing More to Say, le disque de The Frightnrs.
Pour vous les présenter rapidement il s’agit là d’un groupe de vingtenaires qui viennent du Queens, qui pratiquent un reggae impeccable et ne compte pas un foutu jamaïcain dans leurs rangs. Comment font-ils pour pour être si forts, nul ne le sait, mais surtout pourquoi la vie joue t-elle des tours aussi sordides ? Car ce disque de ska de frat-boys avec ses skanks de mecs à avoir des fleurs dans les cheveux qui vous vous apprêtez à écouter sera aussi le dernier car le chanteur, Dan Brukky Klein s’est éteint des suites de sa maladie de Charcot un peu plus tôt cette année et ça fait vraiment chier.
C‘est qu’il y a dans ce groupe une incroyable facilité à se faire l’écho des heures dorées de la musique jamaïcaine, entre rocksteady et early reggae, à la période où tout se chevauche entre 1966 et 1970. Il y a aussi dans le groupe d’incroyables musiciens ce qui fait d’ailleurs la force des signatures de Daptone, label qui ne déçoit jamais. On note aussi l’importance de la présence du claviériste Victor Axelrod, qu’on croise sur les crédits d’oeuvres d’Antibalas ou d’Amy Whinehouse notamment.
Le résultat s’écoute ci-dessous.