Syndrome culturel, ou comment les réseaux s’invitent dans les écoles
Les ados adorent Twitter.
A la sortie du lycée, ils trustent votre newsfeed et font émerger des trending topics improbables du genre #MaProfDeFrançaisEstTropBonne.
Lorsque le film La Rafle est diffusé sur TF1, ils s’indignent avec véhémence et fautes d’orthographe, le tout en 140 caractères.
Et si l’affection toute particulière qu’ils portent à Twitter ne révèle pas forcément leurs meilleurs côtés, lorsque le réseau s’invite dans la pédagogie, il se révèle à la fois utile et innovant.
L’idée : utiliser Twitter comme un outil pédagogique en classe. Différents usages selon le type de cours : le réseau peut permettre aux élèves de poser des questions, de partager du contenu avec leurs camarades, de collaborer avec d’autres classes travaillant sur le même sujet…
Les Twittclasses présentent toutes sortes d’avantages. Motivantes pour les élèves, elles leur permettent de publier et donc de partager leur travail. Elle intègrent une dimension de jeu dans l’apprentissage : deux classes peuvent jouer entre elles aux échecs ou encore se lancer des problèmes de géométrie via le hashtag #geométwitt. Elles constituent enfin un éveil aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, accompagné par un professeur qui peut expliquer aux enfants leur fonctionnement, leurs dangers, leurs enjeux – une véritable longueur d’avance dans le monde qui les attend.
Il existe aujourd’hui plus de 200 twittclasses en France, toutes répertoriées ici. Et même si une Twittclasse de Haute-Savoie a récemment été fermée pour (d’étranges) raisons de sécurité, il y a fort à parier qu’on n’a pas finit d’entendre parler d’elles.