Radio Nova prend le pouls d’un monde qui lutte. Et l’écoute chanter.
Depuis plus d’un mois, le Chili est en état de soulèvement populaire et de crise sociale. Le peuple y tient la rue, les CRS y lancent des pavés, la disparition des manifestants, la répression, les violences policières rappellent ce qu’avait connu le pays sous le régime de Pinochet, celui sous qui tous les droits furent, au Chili, privatisés, de l’eau à l’éducation, de la retraite à la santé. Les gouvernements suivants n’ont rien arrangé et aujourd’hui, le peuple est en lutte. « Une lutte pour la dignité, pour la vie humaine, pour la coexistence entre les humains« , résume Ana Tijoux, rappeuse chilienne née en France dont le morceau « Cacerolazo » est devenu l’un des grands hymnes de la révolte.
« »Cacerolazo » ? Ça veut dire « casserole », ustensile rempli de symbolisme au Chili puisque sous Pinochet on dénonçait, en tapant fort dessus et tous en même temps depuis les intérieurs des appartements, les abus de la police. Taper sur une casserole pour dire « la police vient de déconner« , c’est un geste que l’on fait encore aujourd’hui. C’est comme ça aussi que s’ouvre le morceau d’Ana Tijoux, qu’elle nous raconte.
Visuel © clip de « Cacerolazo » d’Ana Tijoux