Radio Nova prend le pouls d’un monde qui lutte. Et l’écoute chanter.
Dans les rues de Baghdad, les villes alentours et le sud de l’Irak, majoritairement shiite, les étudiants manifestent depuis octobre contre la corruption politique et un niveau de vie trop bas.
Nombre d’entre eux sont blessés ou tués lors des manifestations, alors que la révolte s’intensifie, malgré la démission du premier ministre il y a quelques jours. Certains font grève, certains bloquent leurs universités. Ils se retrouvent sur la place tahrir, chantent, crient, consolident le mouvement. Pour eux le premier ministre n’est qu’un pantin, et sa démission ne veut rien dire. Le blocage des écoles, auquel même certains professeurs participent, a pour but de pousser le gouvernement à réagir.
Les affrontements directs avec la police se multiplient et pour consolider les troupes, les étudiants entonnent une drôle de reprise. Celle du chant anti-fasciste italien Bella Ciao. Ce chant entonné par les résistants italiens pendant la seconde guerre mondiale, les étudiants irakiens se le sont approprié – Bella Ciao devient “Blaya Chara”, qu’on pourrait traduire par “pas d’issue”.